C’est depuis plus d’un trimestre que les pays de la corne d’Afrique sont sur le coup dur de la sécheresse, et la Somalie est la plus touchée.
Tous les champs, les fermes et les jardins sont à sec, il n’y a plus d’espace vert dans le pays. Le président Mohamed Abdullahi Mohamed, a taxé mardi 28 février, de « catastrophe nationale » la grave sécheresse qui ravage son pays et qui, selon les agences humanitaires, menace de famine quelques 3 millions de personnes.
Malgré les aides humanitaires qui arrivent de partout au monde, On estime à 100 personnes mortes de famine en 48h. Des centaines des milliers de bétails ont été tués par le manque d’eau et d’herbe à brouter.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé le 7 mars la communauté internationale à se mobiliser massivement pour « éviter le pire » en Somalie, car le pays est sous une 3ème famine grave dans ces 25 dernières années.
L’OMS estime qu’en Somalie plus de 6,2 millions de personnes – soit la moitié de la population – ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, dont près de 3 millions qui souffrent de la faim. Selon l’agence onusienne, plus de 363 000 enfants sont gravement mal nutris, parmi lesquels les 70 000 les plus sévèrement dénutris ont besoin d’urgence d’une aide vitale.
Les imams de toutes les mosquées du pays ont été appelés, par un communiqué du ministère des affaire sociales et religieuses, à faire ce vendredi 17 mars 2017, une « ISTISQA’ » – la prière pour demander à Dieu la pluie.
A part cette horrible sécheresse, la Somalie reste toujours menacée par les islamistes Shebabs, affiliés à Al-Qaïda qui contrôlent la majeure partie du Sud somalien et refusent de laisser les humanitaires venir au secours des populations. Ce qui met encore plus les habitants de ce pays en danger face à cette famine causée par la sécheresse qui a touché aussi tous ses voisins dont le Kenya, l’Ethiopie, les Soudans, la Djibouti et l’Erythrée.
Djaffar Al Katanty
