« Nous perdons définitivement plus de forêts que nous avons pu replanter au cours des 20 dernières années environ. Cela pose des questions sur la viabilité de la gestion durable des forêts ou, en l’occurrence, sur un développement durable. L’une des principales raisons est que nous avons pris trop de choses sur les forêts et d’autres ressources naturelles. Les effets de cette perte sans précédent sont maintenant affichés et nous commençons à payer très cher. »

C’est avec ce message que le délégué du ministère de l’environnement du gouvernement ougandais a ouvert l’atelier régional sur le partage des connaissances et expériences sur la gestion durable des forêts et le changement climatique dans le domaine de la foresterie en Afrique organisé par le Forum Africain de Foret (AFF) à Entebe en Ouganda.

Plus de 20 participants venus de diffèrent pays d’Afrique prennent part à ces assises débuté depuis le 22 mai 2017. Pour les deux premiers jours, les intervenants ont partagé les deniers rapports et études  sur l’exploitation des forets en Afrique ainsi que quelques avancées entreprises pour la bonne gestion des forets africaines.

Selon Madame Marie Louise AVANA TIENTCHEU une des intervenante de ce forum, La gestion forestière aura grandement besoin de renforcement des capacités dans les domaines de l’ Identification, caractérisation et la gestion des sources de semences; Il est  donc nécessaire de développer un réseau des Acteurs du secteur des semences dans la région de l’Afrique centrale afin de faciliter les semences et le transfert de technologie entre les pays qui partagent le même contexte agro écologique. Elle a voulu démontrer l’importance d’associer les paysans  à la plantation des espèces d’arbres qui les intéressent. « la bonne stratégie de sauver nos foret d’Afrique c’est d’abord de partir de ce que la population fait pour sauver ce qui les intéresse c’est-à-dire qu’elle sélectionne les espèces qui les intéressent et les plantes avant de planter d’autres espèces qui peuvent avoir une autre importance économique plus grande qui ne sont d’intérêt direct pour les paysans. »

De son côté Monsieur Julius Chupezi expert en environnement de l’Afrique centrale, a axé sa présentation sur le partenariat public privé pour  la gestion durable des forêts. Les opportunités de commercialisation  dans le secteur forestier sont liées à la disponibilité d’espèces d’arbres souhaitables et de type ou qualité des produits, pour seulement les 4 pays d’Afrique centrale (RDC, GABON, CAMEROUNE, Congo braza),  un déficit  commercial d’environ 217,7 millions de dollars serait enregistrait. Les gouvernements nationaux doivent mieux négocier avec les partenaires multinationaux et se pencher également sur la meilleure manière d’assurer la valeur ajoutée aux produits forestiers en Afrique centrale mais aussi de plus amples recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les flux et les modèles commerciaux, ainsi que les performances techniques et financières du secteur privé dans le cadre des modèles actuels et en évolution de gestion forestière en Afrique centrale.

Un appel a été toutefois lancé aux décideurs des pays africains pour plus d’implication dans la gestion des forêts et de faire de ce combat une priorité.

 

Gabrielle Nina Mitch

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