Travaillant en toute indépendance, les juges de la cour suprême de justice du Kenya ont annoncé, à la surprise totale, l’annulation de l’élection qui a vu le Président sortant Uhuru Kenyatta se faire réélire.

Une décision saluée par les Africains, notamment Les politiques congolais. Pour Monique Mukuna, il s’agit d’une leçon de démocratie pour l’Afrique.

Les experts informatiques de la Cour suprême de justice se sont fondés sur un certain nombre d’irrégularités pour annuler les résultats de cette présidentielle.

Sur près d’un tiers des procès-verbaux des résultats des irrégularités ont été retrouvées.

Certains sont vierges ou signés par la même écriture manuscrite, d’autres proviennent de bureaux de vote qui n’existaient pas officiellement.

Les experts de la Cour suprême ont aussi découvert que certains procès-verbaux ont fourni des résultats différents des totaux annoncés par la Commission électorale.

Quelque cinq millions de votes, assez pour influer sur le résultat, n’ont pas été vérifiés.

En examinant les registres de la commission électorale, l’équipe nommée par la Cour suprême a constaté que de nombreux utilisateurs non autorisés étaient entrés dans le système avant et après l’élection.

Une situation qui renvoie certains observateurs dans le processus électoral congolais. Déjà à l’opération d’enrôlement des électeurs, des voix se lèvent pour décrier une cause organisée, le cas de Martin Fayulu qui dénonce le dopage de certains chiffres avancés par la Ceni sur le nombre d’électeurs enregistrés. Pour lui, les provinces acquises à l’opposition sont minorée à intentionnellement.

Le rôle de la haute cour de la Rdc a déjà été pointé du doigt dans des affaires comme l’interprétation de l’article 70 de la constitution sur la prolongation du mandat du Président en cas de non organisationdes élections. Un arrêt trouvé sans le quorum des membres de la cour.

Puis dernièrement un autre arrêt de la cour qui a été foulé aux pieds concernant la réhabilitation de l’ex gouverneur du Haut-Katanga Jean-Claude Kazembe. L’élection d’un autre Gouverneur a été organisée malgré la présence de cet arrêt.

La Cour constitutionnelle de la RDC a donc du pain sur la planche pour finalement s’imposer et se faire respecter.

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