C’est encore le 8 mars! Certains hommes payeraient pour s’en passer. Ils n’en sont que trop embêtés. Heureusement ou malheureusement, suite au corona virus, la RDC n’accordera pas une largesse de manifestation aux femmes. Elles devront se contenter de quelques regroupements en nombre limité. L’occasion pour elles de familiariser avec le numérique, qui, à cette ère est devenu indispensable. Plus question de cotisations pour achat de pagne ou de cocktail après défilés; Ca devrait faire des économies et des hommes heureux. Du moins, c’est ce qu’on espérerait.

Nous avons recueilli plusieurs témoignages de femmes d’ici et d’ailleurs et d’hommes aussi. Il y a, dans ce numéro, des textes forts d’espoir mais aussi de douleurs.

Revenons-en aux faits. Sur la question de l’égalité des droits au Cameroun et sur le plan professionnel, l’observation faite est qu’hommes et femmes sont plus ou moins mis sur le même pied d’égalité. Hommes et femmes bénéficient des mêmes opportunités en matière de travail. Pour un même poste dans le secteur public par exemple, le salaire est le même, peu importe le genre.
Pareil en matière de concours, les mêmes chances sont accordées aux femmes qu’aux hommes ne serait-ce qu’au niveau de leurs participations.
NGAMBO GILBERTE SORELLE Mannequin et entrepreneuse camerounaise

Ma petite observation sur l’histoire des droits des femmes, commence par moi-même puisque j’en suis témoin. Je n’étais qu’une fillette quand j’ai très vite réalisé que tout ne m’était pas permis par le simple fait d’être de sexe féminin. Le poids des traditions pèse encore sur notre société actuelle: Le sexe que l’on juge faible n’a pas droit au même titre que le sexe masculin, de faire de la grâce mâtinée, de s’amuser par exemple, de se reposer après une dure journée d’école ou une journée de travail épuisante; pas le droit d’aimer le sport, encore moins de rêver de le pratiquer; pas le droit de prétendre choisir des filières des sciences ou mathématiques; pas le d’aspirer à des ascensions professionnelles poussées.

Bien qu’encore influents, ces raisonnements sont renversés peu à peu par les femmes qui ont pris conscience de leur apport dans le développement de notre société. Comme moi, elles sont nombreuses à avoir franchi le seuil des barrières culturelles. De nos jours, les femmes ne sont plus de simples secrétaires ou au poste de réception en vue de voir leur beauté être contemplée; les femme sont cadres d’entreprise, voire entrepreneure. Plus loin, elles embrassent le secteur numérique qui était l’un des challenges majeurs, mais qui a beaucoup plus à offrir: ouverture aux grands marchés, réseautages a l’échelle internationale, etc. C’est une fierté pour la femme congolaise que de pouvoir se mesurer à l’homme et d’envisager une égalité de contribution et de rétribution dans tous les secteurs . J’espère pouvoir en dire long les années a venir.

petronie ngoie
Pétronie Ngoie

Et notre cher pagne, parlons-en !
Finalement, les années passent, les époques changent, les motifs de pagnes particulièrement, mais la femme moins. Chez moi en RDC, comme çà et là à travers l’Afrique, le pagne est le premier symbole de la célébration des droits de la femme.
Je ne saurais pas vous expliquer comment célèbre-t-on ce dont on ne jouit pas encore. Il semble que le chemin est encore long, aussi long que la galère historique de la femme.
Le 8 mars est devenu moins la journée des droits de la femme que celle du droit au port du pagne, même si ce n’est qu’un accessoire qui fait partie de la fête. Le paraître l’emporte encore sur l’être. Elles sont nombreuses à soumettre leurs conjoints et employeurs à de rudes caprices comme prix de n’avoir pas offert cet adorable tissu. On croirait même que le pagne est africain ! Son rapport avec le 8 mars ne sera jamais prouvé, sauf si il résumait les droits de la femme.

Épargnez-moi le « c’est notre culture » C’est tout faux. Avant et après le 8 mars, est-ce aussi notre culture de porter autre chose que le pagne ? Cela sonne faux et je n’attends pas qu’on s’accorde avec moi.
La femme est un être à la fois singulier et pluriel au-delà des apparences et de l’habillement. Et quoi qu’il en soit, je crois en elle de tout cœur et je me convaincs qu’elle peut faire des choses extraordinaires. Mais sans agir, rien ne changera. Croyons en l’avenir !
affirme Fidel BWIRHONDE

vous trouverez toutes les déclaration des femmes du monde entier ainsi que des certains activistes du droit de la femme en cliquant sur le lien suivant.

Globalinfos.net/Ben Kamand