La situation a été tendue ce 31 juillet dans différentes villes de la République Démocratique du Congo. Les villes de Lubumbashi (Haut-Katanga) et Goma (Nord-Kivu) ont été le théâtre de plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants qui réclamaient le respect de l’accord du 31 décembre 2017 et la publication du calendrier électoral pour les prochaines présidentielles.

Goma, le chef de la Ceni parmi les arrêtés…

Le commandant de la Police de la ville de Goma, le Directeur provincial de l’Agence nationale de renseignement, et le Commissaire supérieur adjoint de la Police du Nord-Kivu ont surgi avec beaucoup d’éléments de la Police au bureau de la CENI où le secrétaire exécutif provincial recevait dans son bureau quelques militants de la Lucha. Tous ont étés arrêtés, y compris le chef de la CENI.

Les journalistes ont aussi été brutalisés au point de se voir forcés de formater leurs cartes mémoires pour écraser les images et sons recueillis, d’autres se sont fait confisquer les matériels et d’autres ont étés arrêtés et placés en détention. Le cas de Chube NGOROMBI Correspondant de la RFI swahili à Goma, UWERA Ley de BBC et Katange de la RTCT.

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Un des journalistes mis en détention et relâché plus tard se confie à Global Infos : « je pensais que nous avons une presse libre dans ce pays, mais c’est dommage. Ils m’ont arrêté comme si j’étais un criminel, pourtant je leur ai montré mes documents attestant que je suis journaliste. Ils m’ont mis à l’arrière d’une Jeep de policiers pleines de militants de la Lucha et autres manifestants, jusqu’à la mairie où ils nous ont tous tabassés et mis en détention. Ils m’ont relâché 2 heures après m’avoir confisqué mon matériel de travail.»

Les journalistes, les manifestants ainsi que le personnel de la CENI ont tous étés amenés au bureau de l’ANR.

Lubumbashi, plus de 10 arrestations…

La marche devait commencer au niveau de la chapelle Regina Mundi. La police qui avait déjà pris possession de la ville depuis la nuit du dimanche s’est invitée au rendez-vous en mettant la main sur plus d’une dizaine de personnes. Un journaliste de radio okapi a été interpellés et plusieurs autres défenseurs des droits de l’homme.

Déjà, la corporation des journalistes de Lubumbashi par le biais du président de la commission médias du cadre de concertation de la société civile, Jeff Mbiya dénonce l’interpellation et la détention pendant plus de 4 heures de Colin Djuma de Radio Okapi. « Il a subi des menaces et des tortures morales avec brutalité par la police de Lubumbashi alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions. »

À Beni et dans d’autres villes de la RDC il y a eu beaucoup d’autres évènements similaires en ce lundi 31 juillet.

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