Pour des raisons médicales non détaillées, une liberté conditionnelle a été accordée à Jacob Zuma, ancien président de la République Sud-africaine. Celui-ci est hospitalisé depuis près d’unun mois. Les services pénitentiaires l’ont annoncé dimanche 5 septembre 2021 dans un communiqué.

Selon la Radio France Internationale (RFI), c’est depuis début juillet que Jacob Zuma purge une peine de quinze mois de prison pour outrage à la justice, suite à son refus de se présenter devant une commission qui enquête sur la corruption sous sa présidence. Zuma n’aura finalement passé qu’un mois au sein de la prison d’Estcourt, située dans la partie est du pays, avant d’être hospitalisé début août. Il est désormais placé en liberté conditionnelle.

Selon les services pénitentiaires, cette décision a été prise suite à la réception d’un rapport médical. Les autorités indiquent, qu’outre les cas de maladie en phase terminale, ou les cas d’handicap physique, la liberté conditionnelle peut être accordée pour des personnes « souffrant d’une maladie qui limite de façon sévère leurs activités quotidiennes, ou leur capacité à prendre soin d’eux ».

Selon la RFI, le communiqué a précisé, de plus que le risque de récidive doit être faible, et que la décision est irrévocable, sauf si le détenu ne se plie pas aux conditions de sa libération.

Il faut noter que Jacob Zuma est également poursuivi par la justice dans l’affaire Thalès, une autre affaire de corruption qui date de la fin des années 1990. Il refuse depuis le début de son hospitalisation d’être examiné par des experts indépendants. Son procès devrait reprendre jeudi. Son incarcération avait provoqué une série d’émeutes et de pillages en Afrique du Sud, qui ont conduit en juillet dernier à la mort de plus de 350 personnes.

Bwana Muyenga