La ville de Bukavu s’est réveillée ce dimanche matin sous des tirs nourris à l’arme lourde et légère, cela depuis 05h30 jusqu’en ce moment à Muhumba et dans une partie de Nguba, en commune d’Ibanda.

Selon des sources qui gardent l’anonymat, s’agit d’une opération militaire qui vise à neutraliser la garde rapprochée de l’ancien coordonnateur de la cellule de lutte contre la fraude minière Abbas Kayonga, dont la garde continue à manifester une certaine résistance.

Grenades et bombes sont aussi entendues… Une bombe serait dirigée de Muhumba vers la résidence du gouverneur sur avenue Nyofu, selon une autre source, mais sans dégâts importants.

En effet, cet ancien officier du groupe armé FRF gère une quarantaine d’hommes, pour la plupart d’anciens FRF convertis en FARDC qu’il utilise comme garde rapprochée.

Il a été nommé par l’ancien gouverneur du Sud-Kivu Marcellin Cishambo pour coordonner la cellule anti-fraude. Soupçonné de beaucoup de magouilles jusqu’au soir du 2 novembre dernier, l’actuel gouverneur Claude Nyamugabo l’a suspendu et révoqué de ses fonctions, et a exigé que sa garde lui soit retirée.

C’est alors que les deux personnalités ont entamé un bras de fer, “Claude Nyamugabo reçoit des menaces de toutes sortes par téléphone depuis sa décision”, selon des sources du gouvernorat.

Samedi matin, un message de Abbas Kayonga a été relayé par certains médias à Bukavu, dans lequel il craint pour sa sécurité si sa garde lui est retirée, vu la délicatesse du secteur anti-fraude dans lequel il travaillait.

La Monusco est aussi présente en ce moment même au lieu des tirs pour tenter de calmer la situation.

Crispin Kyangalilwa

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