Adolphine LUGAMBA, sœur de Saint Joseph depuis 40 ans, auxiliatrice de l’église catholique, diplômée en sciences religieuses, graduée en éducation à la paix, licenciée en paix et gouvernance, plusieurs années, elle a travaillé dans le pastoral. L’église lui a confié des grandes responsabilités pour le salut des âmes. Directrice diocésaine de la commission “juste et paix” archidiocèse de Lubumbashi et détentrice des plusieurs prix ‘’ femme de distinction ‘’

Cette semaine, le desk femme de globalinfos.net est allé à sa rencontre.

Parcours d’une religieuse hors paire

Je suis une femme aux milles bras, j’ai 40 ans de ministère au service de Dieu comme religieuse, je suis entrée au couvent le 20 septembre 1980. J’ai émis mes premiers vœux à Moba en 1983, les vœux perpétuels en 1990 à Kalemie. Dans la congrégation des sœurs de saint Joseph, j’ai fait mes vœux à 35 ans et on m’a mis dans le conseil général (l’instance des décisions, comment diriger la bonne marche de la congrégation). Mais déjà à 26 ans, j’étais nommée maîtresse des postulants. Plusieurs fois assistante générale vicaire, deuxième personnalité de la congrégation.

Adolphine LUGAMBA a marqué l’histoire de l’archidiocèse de Lubumbashi

J’ai été nommé par son excellence Monseigneur KABAMGA d’heureuse mémoire vicaire de la paroisse Charles Mwanga à la Katuba 3. Et pendant ce temps-là, c’était difficile que la société confie des grandes responsabilités aux femmes. Et c’était étonnant pour les chrétiens, de me voir présider la célébration de la parole, à la sortie, certaines femmes disaient”ma fille tu es encore trop jeune” la femme ne parle pas devant les hommes. Donc Dieu m’a fait grâce, de marquer l’histoire de l’archidiocèse de Lubumbashi très jeune.

Une femme du social

J’ai eu également à accompagner les personnes vulnérables, les prisonniers, se battre pour leurs libération, les rééduquer, même les sois disant sorciers, à un certain moment, les gens qui sont de mon âge, vont se rappeler qu’à Kalemie, on brûlait les sorciers, alors on disait on va chanter pour toi ‘’matembele’’. C’est à dire on va te brûler, et moi j’ai protégé 72 familles, j’ai eu à les accueillir, écouter pour leurs réintégration, je dirais holistique dans la société.

Mot à la femme

Nous religieuses, nous mamans, nous du sex féminin, avons une mission d’améliorer les situations difficiles, impacter notre famille, par notre façon de nous comporter. Nous sommes là pour donner la vie et la protéger. Dans la société, quand la femme n’est pas dynamique, c’est vraiment une société où on ne peut pas aller de l’avant. Alors, ayons une vision pour impacter notre milieu.

Adolphine LUGAMBA est actuellement directrice diocésaine de la commission “juste et paix” archidiocèse de Lubumbashi depuis deux ans, détentrice des plusieurs prix pour ses loyaux services rendus à la nation congolaise. Elle a reçu en 2022 le prix de femme forte et en mars 2023, il lui a été décerné le prix ’’ femme de valeur’’ en tant que présidente de la commission justice et Paix ; ayant un cadre d’accompagnement, pour encadrer les victimes de violoncelles sexuelles…
Par ailleurs, elle est membre du groupe des femmes dans les mines qui militent pour défendre leurs droits dans ce secteur où les femmes ne savent réunir les deux bouts du mois malgré les moyens reconnus dans ce secteur.

Ruth KUTEMBA