Docteur Micrette NGALULA, médecin spécialiste en gynécologie et obstétrique depuis plus de 20 ans, elle exerce à l’hôpital shalina depuis sa création et totalise de nos jours 17 ans de service. Elle a étudié au lycée tuendelee où elle a obtenu son diplôme d’État. Mariée avec cinq beaux enfants, par ailleurs servante de Dieu dans l’ église Viens et Vois où elle est présidente des mamans dans sa cellule.

Cette semaine, le desk femme de Global infos.net est allé à la rencontre de cette femme docteur qui rêvait faire le journalisme.

Parcours d’une gynécologue passionnée

Avant d’être engagée à Shalina, j’ai commencé par un stage , j’étais encore étudiante au centre de santé Bakita dans la commune de la Kenya , c’était la période où il y avait des problèmes à l’université qui avaient engendrés presque deux années blanche. Alors, je suis allée à la maternité dans le même centre, et j’ai pris goût à consulter les femmes et à les accoucher.
Et juste après l’obtention de mon diplôme , je suis allée à la polyclinique Saint -Luc où j’ai commencé à faire mon stage de médecine et j’étais appréciée par les femmes, parce-que je faisais bien mon travail et il avait plu au directeur du centre, de me confirmer comme médecin et j’ai été affecté au service de consultation prénatale.

Elle explique comment elle est arrivée à Shalina où elle a 17 ans de service

Un jour, alors que j’étais entrain de consulter , j’ai vu les indiens venir, avec l’intention d’ouvrir une polyclinique à Lubumbashi.
Vous savez, l’entreprise Chemaf est une entreprise minière et selon les exigences de l’État, il a fallu qu’une entreprise minière aie des impacts à caractère social. Et ces indiens ne parlaient pas swahili, juste l ‘anglais et l’interprète qu’ils avaient ne parlait pas très bien anglais, et quand ils arrivent, les gens disaient voyez Dr Micrette NGALULA, elle se débrouille un peu en anglais, c’est comme ça que je parlais avec eux, je les ai fait visiter l’hôpital…Ils m’ont dit, vous faites bien votre travail, vous êtes appréciée et donc dès qu’on ouvre notre polyclinique , on aimerait te prendre… Et quand on a ouvert la polyclinique, effectivement, j’ai été recrutée après interview ; mais nous étions nombreux à vouloir être engagés, ce qui m’avait sauvé c’est ma connaissance en échographie, les consultations et heureusement à ce temps là y avait pas beaucoup d’échographes, et donc après teste, la main de Dieu a agit ils m’ont pris par rapport à cette qualité, et c’est ainsi que j’ai commencé à travailler ici à Shalina, depuis 2006 jusqu’à ce jour.
Donc j’ai 17 ans ici et j’ai commencé ma spécialisation toujours en tant que travailleuse , j’étudiais en même temps… Et après avoir eu mon diplôme de spécialisation, d’autres centres médicaux sollicitent mes services dans mon domaine. C’est un peu ça.

La médecine n’a jamais été son rêve, plutôt le journalisme

Je ne savais pas que je serai médecin un jour. Moi, mon père est infirmier, il me disait toujours “je veux que tu sois médecin” mais moi, je voulais faire le journalisme, c’est pourquoi j’ai fais l’option literraire aux humanités. Me retrouvée aujourd’hui médecin est le résultat d’une longue discussion avec mon père. Il m’a parlé, persuadé, je me suis dit bon, un enfant doit honorer son père, et je me suis dit , papa je le ferai pour vous parce-que vous me le demander.
Une fois quand on l’interview sur ma carrière… Il dit c’est le comble pour moi, je ne sais pas ce qu’elle peut encore faire, je suis content. Et là je me suis dis ouahhhhh, j’ai fais ce que mon père voulait que je fasse, et surtout que je suis fille unique parmi quatre garçons, et donc je suis là fille de papa et je voulais que mon père soit content et même s’il part dans sa tombe, il dira que sa fille l’a honoré( larmes des joies)

Un mot à la femme

Aux femmes, soyons compétitives et prônons la la méritocratie. Nous devons travailler, chercher à apprendre d’avantage . Dans la vie, nous apprenons chaque jour, et c’est en apprenant qu’on acquiert l’expérience et on peut se vendre cher dans le marché de l’emploi .

Docteur Micrette NGALULA a fait 10 années de médecine et a plusieurs projets. Elle pense mettre sur pied, un centre mère – enfant où les femmes vont commencer à consulter pour aider la jeune fille, la femme abandonnée et celle violentée… C’est donc, l’une des raisons pour lesquelles, elle travaille en collaboration avec ONU-FEMME et certaines ONG pour réfléchir sur la faisabilité de ce projet.
Elle dispose notamment d’un centre de santé dans un milieu reculé où des services sont offerts à ceux qui n’ont pas des moyens pour qu’elles accouchent dans des bonnes conditions.

 

Ruth KUTEMBA