Après avoir été aux études pédagogiques espérant devenir médecin ou avocate, Solène Tshilobo va se voir désorienter par sa curiosité. Elle est aujourd’hui  manager nationale des entrepreneurs et directrice gérante de Level communication qui offre les services de communication, design, consultance dans les entreprises et 40% de l’imprimerie.

Le desk femme de Globalinfos.net est allé à la rencontre de la jeune femme qui s’est aventurée à suivre les pas de ses amis et y a pris goût.

J’ai échoué, mais j’ai repris avec courage et je me suis attachée aux pratiquants…

Durant son parcours, Solène Tshilobo raconte ce qu’a été son rêve au départ, celui de devenir avocate ou médecin, un rêve qui sera désorienté par des nouvelles ambitions.

J’ai fait la pédagogie générale et mon objectif était de devenir médecin ou avocate. Mais je me suis laissée émerveiller par les réalisations de mes amis qui avaient opté pour l’informatique. Je me suis lancée et j’ai échoué, mais j’ai repris avec courage et je me suis attachée aux pratiquants. Je passais des stages durant les vacances académiques pour me perfectionner, avec l’idée d’en effectuer un dans la plus grande agence du pays, lors de ma dernière année ; chose faite. J’avais la possibilité d’y rester, mais j’ai voulu relever le défi selon lequel peu de femmes s’impliquaient dans l’infographie. J’ai d’abord appris de l’immobilier où le bilan était négatif et je suis revenue au Design.

La patience, l’espoir et le courage sont les leçons que j’ai apprises durant ces différentes épreuves

Un début difficile dans l’entrepreneuriat, Solène Tshilobo dit avoir passé les moments les plus cruels à la recherche de la stabilité.

Level est un nom voté par une équipe de designers, mais nous nous sommes séparés par manque de vision commune. J’étais un agent déambulant jusqu’à ce qu’un ami m’accueille dans ses murs. Un jour, comme par malheur, nous nous sommes fait cambrioler et je passe pour le porte malheur. Ensuite j’ai fait appel à mon directeur, prêtre, qui m’a cédé la paillote du couvent où je pouvais travailler. Un autre prête, ayant remarqué ma présence, m’a, à son tour, offert le dépôt comme espace de travail. On se mettait par terre, il n’y avait pas de chaise. Bizarrement, nous avons reçu des stagiaires qui ont accepté de travailler dans ces conditions aussi précaires” dit-elle.

À force d’échouer, on est finalement arrivé au bon résultat

 

Après un bout de temps, j’ai participé à tant de concours et j’ai échoué tant de fois. Je demandais de l’aide ça et là, les gens m’aideaient de leur manière. Je suis entrée dans une chambre de commerce qui m’a donné accès au concours de plan d’affaires COPA, que j’ai finalement remporté après autant d’échecs. La patience, l’espoir et le courage sont les leçons que j’ai apprises durant ces différentes épreuves. Il y aura toujours des gens qui veulent te voir échouer et te tirer du bas, mais il faut savoir se fixer des objectifs et savoir où on va. Je n’ai jamais rêvé d’être enseignante… C’est devenu finalement une passion pour laquelle je fais des études“.
De la carrière d’enseignante…

Je suis assistante en charge de cours. Je n’ai jamais rêvé d’être enseignante, d’ailleurs j’étais la plus dérangeuse. Quand L’ISP a ouvert le département de design, quelques collègues m’ont boosté à postuler et j’ai été retenue. C’est devenu finalement une passion pour laquelle je fais des études approfondies pour devenir professeur à la longue.

J’encourage les efforts des femmes, mais il faut des nerfs solides et beaucoup de patience… 

Je suis point focal de jeune femme leader dans la province du Haut-Katanga. Nous venons comme appuie aux femmes dans différents secteurs d’activités.

J’encourage les efforts des femmes. Mais il faut des nerfs solides et beaucoup de patience. Il faut toujours les Booster. Ça demande du cœur.

Solène Tshilobo est 3ème d’une famille de 7. C’est une femme modeste qui tire son sens de l’humour de son père. Elle est passionnée de lecture et de musique. Elle est détentrice de plusieurs diplômes. Pour elle, internet offre plusieurs opportunités et il faut savoir les saisir.

Eunice Musau