Dans une interview accordée lors de son passage dans la ville de Lubumbashi, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur plusieurs questions d’actualité au pays, notamment la question de la sécurité dans certaines parties de la RDC, la formation du gouvernement et l’interdiction de la marche de la coalition Lamuka initialement prévue ce 30 juin 2019.

Sur la question relative à la formation du Gouvernement plusieurs mois après son investiture et plus d’un mois après la nomination du Premier Ministre, Félix Tshisekedi estime que ceci n’est pas à dramatiser : « Il ne s’agit pas d’une situation propre à la République Démocratique du Congo, il y a des pays à tradition démocratie qui ont déjà connu de grands retards dans la formation du gouvernement le cas de la Belgique, que je connais très bien, et l’Allemagne notamment où il y a eu plusieurs mois sans gouvernement. »

Répondant aux journalistes qui faisaient part des spéculations faisant état d’un manque d’entente entre FCC qui réclame 80% des ministères et CACH qui en veut 50%, Félix Tshisekedi a tranché qu’il ne sera question ni de 80% ou encore de 50%. Sur les ministères régaliens, le Président de la République déclare que c’est légitime qu’il les contrôle en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions.

« Je dois avoir un droit de regard dans la désignation des animateurs de ces ministères régaliens. Je dois avoir des appréhensions positives sur les personnes qui devront animer ces ministères. » A-t-il conclu.

Défenseur du respect des droits humains, le Président Félix Tshisekedi s’insurge tout de même contre les débordements qui accompagnent certaines manifestions de l’opposition. « Je suis d’accord avec cette mesure d’interdiction (de la marche de Lamuka par le Gouverneur de Kinshasa). Souvenez-vous il y a  quelques jours, une manifestation a été autorisée et elle a donné lieu à des débordements. Nous avons comme l’impression que certains confondent démocratie et anarchie. On ne peut pas, alors qu’on a l’autorisation de manifester, s’en prendre à des paisibles citoyens ou à du mobilier urbain. » A martelé Félix Tshisekedi.

Il a tout de même rassuré l’opinion qu’il n’y aura pas de répression : « les forces de sécurité sont formées pour maintenir la paix. »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici