Il y a peu, le gouvernement ougandais a accusé la mission onusienne de fournir les armes à la rébellion ougandaise des ADF qui menacent la sécurité de la région de Ruwenzori, Le territoire de Beni en RDC et ses territoires voisins en Ouganda.

En répondant aux journalistes sur cette question, le Lieutenant-Général Derrick MGWEBI, qui rendait à ce jour son tablier en tant que commandant en chef de la Monusco a dit : « En tant que commandant des forces onusiennes en RDC, je n’ai jamais autorisé à qui que ce soit de donner une arme à qui que ce soit illégalement. Surtout que les armes qui viennent ici, chaque contingent qui est déployé vient avec ses propres armes et repart avec à la fin de sa mission. Et chaque pays fait un contrôle sur ses armes au retour. Mais si ce que le président [ndlr: Museveni] de l’Ouganda a dit est vrai, la meilleure voie est que la Monusco soit informée que tel élément de la Monusco fournit des armes aux ADF. Comme ça on saura que faire, et sommes prêts à agir. Avec des accusations de ce genre, je pense qu’il est prudent que la Monusco exige des preuves aux autorités de l’Ouganda pour comprendre le problème. Et si cela est vrai la Monusco prendra des mesures».

Sans infirmer ni confirmer les dires du président Museveni, le désormais ex-commandant en chef de la Monusco dédouane la mission onusienne de ces accusations et demande plus d’éléments de preuve pour faire la clarté dans cette affaire.

L’armée de la Monusco est engagée aux côtés des forces armées de la RDC dans un combat contre toutes forces négatives se trouvant à l’intérieur du pays. La mission qui prend au sérieux la menace sécuritaire et les violences que font les rebelles dans la partie Nord-Est du pays, possède toute une base opérationnelle de sa brigade spéciale d’intervention à Beni pour combattre les ADF en appuyant l’armée congolaise.

«Cette mission est la plus importante de l’ONU, et constitue la plus grande force des Nations-Unies. En tant que mission, nous avons travaillé avec le gouvernement de la RDC.  Et en tant que le commandant en chef de la Monusco, j’ai travaillé avec les commandants de l’armée congolaise, ensemble nous avons fait de notre mieux pour les violences des groupes armés dans tous les coins du pays. Je sais que les gens ont étés tués dans certains milieux, nous avions essayé d’empêcher la continuité des massacres». A précisé le général sud-africain avant de conseiller celui qui sera son successeur. «Mon conseil à mon successeur c’est lui dire d’apprendre des congolais, de travailler avec les FARDC et système de sécurité congolais. Seul cela peut faire la différence. Il faut aussi que le mandat approuvé par le conseil de sécurité des Nations-Unies doit être mis en œuvre d’une manière complète et fermement».

En ces termes l’ex commandant en chef loue le travail et le sacrifice fait par les troupes de l’ONU au Congo. Une façon pour lui de réfuter toute accusation de traîtrise sans preuve.

En attendant les précisions du gouvernement de Kampala, la Monusco continue à appuyer les forces congolaises à Combattre les forces négatives y compris les ADF.

Djaffar AL KATANTY

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