Soucieux de savoir comment se porte la situation sécuritaire dans la ville de Lubumbashi et dans toute la province du Haut-Katanga, Global Infos a approché le commissariat provincial de la Police en vue d’avoir des éclaircissements. Le Capitaine Charles-Esperanto Bin Lwamba a accepté de répondre à nos questions.

Banditisme, éventuelle présence des policiers et militaires parmi les criminels, différence entre l’opération Kibunu et l’opération Kimia, présence des mineurs, élèves et étudiants parmi les bandits présentés à la presse, le porte-parole et chargé de la communication de la Police nationale congolaise dans le Haut-Katanga répond dans cette interview dont voici l’intégralité :

Global Infos : Quels sont les résultats de l’opération Kimia lancée par la police dans la Haut Katanga ?

Charles Lwamba : « Les fruits sont déjà visibles, dernièrement nous avons présenté un groupe de 84 présumés criminels dont 40 bandits à mains armées et les autres ce sont des complices des voleurs des téléviseurs, des motos, des véhicules et autres objets de valeur. »

GI : Que dire de cette manifestation publique de la population du Golf plateau qui se plaignait de l’insécurité dans cette partie de la ville de Lubumbashi. Selon ces habitants, il s’agirait des hommes en uniformes qui sèment la terreur ?

CL : « Je peux vous assurer ici que parmi les 84 personnes arrêtées il n’y a aucun militaire ni aucun policier. Quand la population voit une personne habillée en une tenue noire, directement on l’assimile aux militaires ou aux policiers comme c’est dans le noir généralement. Cependant je vous précise qu’il ne s’agit pas des policiers, ce sont des bandits. »

GI : L’opération Kibunu semble n’avoir pas porté de fruits escomptés et la population a même pensé que c’est les policiers appelés en intervention qui étaient auteurs des cambriolages, pensez-vous que cette nouvelle stratégie va changer les choses ?

CL : « Il faut reconnaitre que l’opération Kibunu avait aussi produit des résultats. Il y a un temps, nous avions présenté des bandits à la 22ème région militaire. Mais il s’est fait que nous avons constaté que les bandits ont changé de stratégies ; ainsi à notre tour nous devrions répondre à cette situation, c’est ainsi que nous sommes passés à l’opération Kimia. »

« Il y a même des gens qui ont dit qu’ils appelaient au numéro de la police et ça sonnait dans leur parcelle cambriolée. Ceci n’est pas possible vu que la centrale du téléphone fixe de la police ne se déplace pas. Donc il est presqu’impossible que ce téléphone soit dans les poches des policiers d’intervention. C’est juste une manière de ternir l’image de la police. »

GI : Nous avons appris que parmi les présumés bandits présentés au Gouverneur, il y aussi des élèves et des étudiants qui n’avaient rien avoir avec les activités criminelle. Est-ce juste une mise en scène pour dissuader les bandits ?

CL : « Parmi les personnes présentées il y ‘avait 40 bandits, mais les autres sont des complices. Il s’agit par exemple des recéleurs, des informateurs ou encore des vendeurs de chanvre. Tout le monde peut s’appeler étudiant, mais c’est sa moralité qui compte. Il y en a qui vendent la drogue et d’autres sont là pour signaler aux bandits chez des gens qui ont de l’argent à voler. C’est gens sont considérés comme des criminels. »

Pour conclure, Charles Lwamba a émis le vœu de voir la population collaborer avec la police en vue de mettre hors d’état de nuire tous les bandits qui sèment l’insécurité dans la ville de Lubumbashi et d’autres coins de la province du Haut-Katanga.

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