Pie Tshibanda wa Mwela Bujitu, écrivain congolais reconnu dans la poésie, romancier et dramaturge, est rentré en RDC après 27 ans qu’il a passé en Belgique. Un retour qu’il place en faveur de la préparation d’une relève dans l’écriture.

Ça fait 27 ans que je suis parti. La raison principale de mon retour, c’est parce que j’estime qu’il est temps de passer la main. Comme dans une course de relais, je voudrai passer le bâton aux jeunes. J’ai écrit 4 livres de psychologie adaptés au programme scolaire: 3eme, 4eme, 5eme et 6eme, je viens un peu faire la promotion de ces livres-là“.

En séjour dans la région du Katanga, où il a fait ses débuts, et même vécu avant de quitter le pays vers 1992, Pie Tshibanda a animé des ateliers de formation en écriture à la Wallonie Bruxelles et à la halle de l’étoile.

J’ai animé des ateliers d’écriture pour apprendre aux jeunes à écrire. Comme ça, quand nous on va passer, les jeunes vont pouvoir écrire aussi. C’est ça la raison, je n’ai pas d’ autre raison que de rentrer un peu au revoir après 27 ans. On a des racines…

Aussi propose-t-il la sensibilisation avec diversification des rencontres littéraires dans des médias congolais.

La méthode que je propose est qu’au niveau des journalistes que vous êtes, vous devez avoir des rubriques littéraires déjà dans la presse écrite et à la télévision, vous devez avoir des émissions de lecture, des émissions de critique littéraire. En ce moment là, les jeunes vont découvrir la lecture, ils vont aimer, parce que vous avez des gens qui regardent des livres de loin. Mais si vous avez une émission où vous appelez quelqu’un qui vient raconter juste le livre qu’il a lu, les gens vont dire. Il peut raconter de manière à ne pas terminer l’histoire, en ce moment là, c’est le journaliste qui dira, vous pouvez trouver ce livre dans telle librairie… C’est comme ça qu’on incite les gens petit à petit à lire “.

Et de poursuivre :

Je n’ai pas prévu un spectacle parce que nous sommes dans la période de la pandémie. La pandémie, il faut la prendre au sérieux. Normalement, moi quand je joue en Belgique, c’est jusqu’à 500,600 personnes,800… Vous avez déjà vu dans mes DVD, j’ai déjà eu 1500 personnes dans la salle, alors que maintenant, avec la pandémie, même en Europe, on a dit on va recommencer petit à petit avec 50 personnes d’abord. Et quand tout le monde sera vacciné, on va alors rouvrir les salles. Nous sommes dans une période morte où on ne peut pas organiser de grands spectacles pour respecter la distanciation sociale “.

Eunice Musau