La presse lushoise et la province du Haut-Katanga ont rendu un vibrant hommage à Linda Lukalu Kabukalanga, ancienne présentatrice du journal télévisé à Nyota Télévision, décédée le mardi 18 mai 2021 de suite d’une maladie.

Après le service de recueillement riche en témoignage de la part des ses anciens collègues qui avaient vu Linda Lukalu illuminée les écrans des lushois au journal télévisé de 19h et 23 heures, c’était sa jeune soeur Eunice qui fait fondre en larmes toute l’assistance au cimetière rivière des anges où la défunte a été inhumée

Des hommages de la cadette de la famille à sa grande sœur

C’est avec beaucoup d’amertume que je viens vers vous, vous remercier de tout cœur, pour votre présence et pour le soutien accordé à cette famille. Merci surtout pour l’hommage que vous rendez à notre chère Linda Lukalu.
Pour certains d’entre vous Linda était une simple connaissance, une collègue… pour d’autre une amie, une parente, une sœur, une femme aimante.
Elle a longtemps été au service de son pays grâce à son métier de journaliste.

Elle est partie avant nous, bien trop tôt, bien trop vite…et sa disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses et qu’il faut profiter de chaque seconde, de chaque minute ici bas.

Comme il est dit dans
Ecclésiaste 8 :8
L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort ; il n’y a point de délivrance dans ce combat.
Du moins de son vivant, elle avait une devise :
« À force de commencer, il faut joindre le courage de persévérer ». Cette pensée a été un fil conducteur pour Linda ,toute son existence durant.

Linda Lukalu ne connaissait pas le verbe abandonner.

Elle était une femme courageuse, forte, autoritaire, mais surtout une femme de foi
Elle était une sœur protectrice, conseillère et elle taquine.
Elle était une amie, une mère.

Elle avait le sens du partage, elle était généreuse et pensait toujours aux autres avant elle. Ma sœur Carmel, l’a même surnommé Tabitha.
Elle savait garder la tête haute, même dans les difficultés.

Perfectionniste, tout ce qu’elle faisait, elle le faisait bien, au péril de sa vie parfois, parce qu’elle en était passionnée.
À part le journalisme, Linda aimait également la cuisine. Elle apprenait des recettes tout le temps et c’était toujours un vrai délice.

Mais, elle n’aimait pas les longues prières devant le repas. À chaque fois que nous disions Amen, on se rendait compte que son assiette était déjà presque pleine.

Ensemble, nous avons partagé des instants de joie, traversé des moments de peine jusqu’à se soutenir mutuellement.
Elle a laissé un vide immense derrière elle. Et c’est avec beaucoup de tristesse que je prononce ces mots.

Comment aussi oublier l’amie généreuse, la collègue appréciée, la femme attentionnée qu’elle a toujours été ?
Sur l’une de ses vieilles photos étaient marqués ces mots : « La photo est le souvenir de la vie ». Linda n’est plus de ce monde, mais son souvenir demeure à jamais gravé dans nos cœurs. Le souvenir de son rire, de sa bonne humeur, et de son éternel optimisme.
À nous qui restons, notons que nous sommes étrangers et voyageurs sur cette terre des humains, tâchons de nous préparer en conséquence car on ne sait ni le jour, ni l’heure.

La mort peut frapper à tout instant, rappelons-nous, elle n’attend l’autorisation de personne. mettre notre vie en ordre et préparons Tâchons de nous préparer surtout à la venue de l’époux, Christ, car il peut revenir à tout instant prendre les siens.

À présent, nous avons un choix à faire :
Nous pouvons pleurer son départ
Ou nous pouvons sourire parce qu’elle a vécu.
Nous pouvons fermer les yeux et prier pour qu’elle revienne.

Ou ouvrir les yeux et voir qu’elle est partie.
Nos cœurs peuvent être vides de ne plus la voir.
Ou ils peuvent être remplis de l’amour qu’elle a partagé.
Nous pouvons tourner le dos à demain et vivre le passé
Ou nous pouvons être heureux pour demain à cause du passé.
Nous pouvons nous souvenir d’elle et seulement qu’elle n’est plus
Ou nous pouvons chérir sa mémoire et la laisser vivre.
Nous pouvons pleurer et nous renfermer, être vide et tourner le dos
Ou nous pouvons faire ce qu’elle aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant.
Je nous invite tous à sourire, à ouvrir les yeux, à aimer et à aller de l’avant. Allons tous de l’avant.

Bwana Muyenga