La cité de Sake située de 27 km à l’ouest de la ville de Goma a accueilli des milliers de personnes jeudi 27 mai par crainte d’une éventuelle éruption volcanique. Mais seulement les dispositions d’accueil des déplacés venant de Goma et ses environs n’ont pas été prises par les autorités qui ont activé le plan d’évacuation. Ce qui pousse plusieurs familles à retourner ce vendredi à Goma après une nuit passée à Sake.

Les déplacés ont passé la nuit à la belle étoile pour certains, et dans des églises ou écoles pour d’autres. Beaucoup de familles déplorent les mauvaises conditions à Sake et redoutent des maladies. « Il n’y a pas d’eau potable, les gens consomment l’eau du lac Kivu », et « les soins de santé sont tout de même gratuits ».

Suite à l’afflux des déplacés, les prix des biens ont grimpé dans les marchés locaux. Le taux de dollar a pour sa part baissé de 2000 FC à 1700 FC/1 USD. 

Pendant que certaines familles retournent à Goma, d’autres continuent d’affluer à Sake. 

Craignant une probable éruption, les autorités avaient demandé aux habitants de 10 de 18 quartiers que compte la ville d’évacuer obligatoirement après avoir signalé des fissures magmatiques dans la ville. Ce vendredi matin, la ville de Goma s’est réveillée calme. Les tremblements de terre ne sont pas signalés. Mais les activités ne sont plus comme d’habitude.

Jeff Kalala