La reprise des activités scolaires a été timide ce lundi 14 juin dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Les autorités provinciales ont décidé de la reprise des cours après un moment de suspension suite à l’éruption du volcan de Nyiragongo, samedi 22 mai dernier.

Alors que plusieurs écoles ont été ravagées par les coulées de lave, d’autres sont encore occupées par les sinistrés du volcan. Une situation qui rend difficile la reprise des cours dans cette partie sinistrée du Nord-Kivu.

« La rentrée scolaire était timide chez moi à Nyiragongo par le fait que beaucoup d’écoles, au moins sept, ont été calcinées. Il y a aussi huit écoles qui hébergent les sinistrés. Je viens d’effectuer la ronde, et j’ai constaté que dans des salles des classes, il y a deux ou trois élèves par salle. Mais aussi, les sinistrés ne veulent pas quitter les salles de classe. Dans ces écoles où il y a des sinistrés, les enfants sont toujours à l’extérieur. Là où il n’y a pas de sinistrés, les enfants ne sont pas venus nombreux. En dehors de ça, les enfants sont venus sans uniformes et les enseignants sans outils de travail. C’est donc un problème très sérieux qui nous guette aujourd’hui.  Lors de la réunion avec le comité provincial de l’éducation, élargie aux chefs d’établissements des écoles sinistrées, il a été décidé que ces écoles fonctionnent dans des écoles d’accueil. L’autorité a promis de tout faire pour que les sinistrés libèrent les salles de classe qu’ils occupent », dit Shukuru Kisuka Babi, sous-proved de l’EPST Nyiragongo.

Et d’ajouter :

« Comme le Président de la République est ici, nous voulons l’informer que parmi nos écoles calcinées, il y avait deux écoles non conventionnées qui ne sont pas encore prises en charge par le gouvernement. Nous lui demandons d’instruire le ministère du budget, le Premier ministre pour que ces écoles soient prises en charge par le gouvernement parce que les parents avaient du mal à payer les frais scolaires avant l’éruption. Maintenant qu’ils sont sinistrés, je ne crois pas qu’ils seront à même de payer pour leurs enfants. C’est pour cela que nous demandons au Président de la République de venir en aide à cette population de Nyiragongo en vue de sauver l’éducation des enfants d’ici », a ajouté Shukuru Kisuka Babi, sous-proved de l’EPST Nyiragongo.
Les coulées de lave et les conséquences du volcan Nyiragongo, ont causé la mort de plus de 30 personnes, plus de 3 000 maisons détruites, des centres de santé et des écoles ont également été affectés.

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