Alors que les appels à manifester contre la MONUSCO s’intensifient dans la ville de Goma, exigeant notamment le départ de cette mission onusienne, la situation socio-économique est restée calme. Boutiques et magasins ouverts, le transport en commun facilement accessible sur toutes les principales artères de la ville touristique. Selon les sources locales, la population Gomatracienne n’a pas suivi le mot d’ordre des mouvements citoyens engagés dans cette nouvelle dynamique.

Dans plusieurs coins chauds et mouvementés de la ville touristique, l’ambiance est comme d’habitude en dépit de dispositifs sécuritaires renforcés dans le but de prévenir une éventuelle surprise et retournement de la situation.

Une attitude qui répond par contre a l’appel du gouvernement central de la RDC lancé par Daniel Aselo Okito, vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières lors de sa récente mission au Nord-Kivu. Celui-ci avait demandé à la population de la partie orientale en particulier et de la République toute entière à ne pas se lancer dans des actes de violence et de laisser la tacher de faire partir la MONUSCO de la République Démocratique du Congo aux autorités qui ont pris acte de sa volonté ( ndlr de la population).

Pour rappel, fin juillet, une série des manifestations demandant le retrait total et définitif de la mission onusienne en RDC, s’étaient intensifiées. La MONUSCO qui est accusée par la population du Nord-Kivu d’inefficacité dans l’éradication de l’insécurité grandissante 22 ans après son arrivée. Des manifestations qui ont éclaté dans plusieurs villes du Nord et Sud-Kivu et qui ont fait des morts et blessés dans les rangs de la population mais aussi des casques bleus de l’ONU.

Élie TSONGO, à Goma