À Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les habitants semblent avoir répondu favorablement à l’appel a deux journées villes mortes (lundi 26 et mardi 27 septembre 2022) lancées par la coordination de la société civile et forces vives en province pour dire notamment non à l’insécurité et l’occupation de la ville de Bunagana depuis au moins trois mois par des rebelles M 23.

Toutes les écoles fermées, le Transport en commun perturbé, boutiques, magasins et petits commerces fermés, la vie socio-économique de la ville touristique reste jusque-là paralysée et ne connaît pas sa cour normale en ce début de la journée et semaine.

Au quartier Mapendo (communément appelé Birere) le centre commercial, la majorité d’opérateurs économiques n’ouvrent pas leurs activités par respect a l’appel lancé par la société civile mais plutôt parce qu’ils redoutent les actes de pillages et sabotages souvent fait par certains “manifestants”.

Dans les quartiers Mabanga Nord et Majengo, deux des plus populaires et mouvementés de la ville, des jeunes manifestants ont tôt le matin barricadé l’axe routier Station Mutinga-Majengo avant d’être dispersés par les éléments de la police nationale Congolaise y deployés pour rétablir de l’ordre.

Sur la route Sake, artère principale de la ville touristique, un autre groupe de jeunes qui voulaient placer des barricades et brûler des pneus sur la chaussée se sont vite vu être mis en deroute par les services de l’ordre qui ont fait usage des gaz lacrymogène avant d’interpeller certains parmi ces jeunes.

À Ndosho, dans la partie ouest de la ville, nos sources surplace font état des manifestants qui barricadent la route et détruisent le macadam.

Pour rappel, cette nouvelle mobilisation, pour demander la levée de siège intervient quelques jours seulement après le passage du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et une forte délégation mixte gouvernement-assemblée nationale pour évaluer cette mesure exceptionnelle décrétée il y a un peu plus d’un an par le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour éradiquer l’insécurité au Nord-Kivu et Ituri.

Elie TSONGO