« Utilisation des langues nationales dans l’apprentissage de la lecture/écriture au premier degré de l’enseignement primaire » ; c’est le thème de la conférence-débat sous l’initiative de l’Agence pour la Promotion de l’Enseignement à l’occasion de la Journée Internationale de la Langue Maternelle célébrée le 21 février de chaque année.

La Loi-Cadre n° 14/004 du 11/02/2014 de l’Enseignement National recommande dans son article 38 « L’enseignement national utilise les langues nationales et du milieu comme outils de l’enseignement primaire … » ; sans oublier les recommandations de l’UNESCO et de la Banque Mondiale qui vont dans le même sens. L’Agence pour la Promotion de l’Enseignement, en appui au Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel a fait sienne cette journée en vue de sensibiliser les acteurs du terrain et les parents de la sous-division de l’EPSP/Masina 1 ; 351 personnes ont participé à cette conférence-débat.

A tour de rôle les orateurs ; à savoir le professeur Mukash Kalel, Directeur Général de l’Observatoire des Langues, le professeur Yoka Lye, Directeur Général de l’Institut National des Arts (INA), et Monsieur Otto Michel, le Coordonnateur de l’APE, ont chacun dans son intervention mis l’accent sur l’ultime nécessité de l’apprentissage de la lecture /écriture en langues nationales au premier degré de l’école primaire en vue d’assurer une réelle intégration des apprenants au système éducatif.

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Ainsi, pour arriver à la réinsertion des langues nationales dans les milieux éducatifs comme décidé par le ministère de l’EPSP, le professeur Mukash insiste sur la nécessité d’élaborer les manuels en langues nationales dans le respect de la syntaxe et de nos cultures.

« Apprendre aux enfants à parler en langues nationales et en langues maternelles c’est assurer un apprentissage réussi avec moins de difficultés » a fait savoir Michel Otto en s’appuyant sur deux illustrations qui ont nettement démonté l’utilité de commencer l’apprentissage dans une langue maîtrisée par l’enfant ; à savoir : la langue maternelle.

Pour sa part, le professeur Yoka qui a tenu son propos du début à la fin en langue nationale (lingala) pour la circonstance, pense que les efforts devraient être fournis pour que les langues nationales deviennent des langues officielles au même titre que la langue française.

Rappelons que cette année, le monde entier a célébré la journée mondiale de la langue maternelle sous le thème « La préservation de la diversité linguistique et la promotion du multilinguisme ».

Jean-Paul MUBIAYI

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