En ce dimanche 30 juin 2019, la République Démocratique du Congo commémore 59 ans depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale. Un événement que le Président Tshisekedi n’a pas voulu inscrire dans le cadre de la fête : « on ne peut pas fêter alors qu’un pan de de notre nation brule quelque part ». A-t-il déclaré, en faisant allusion aux coins de la RDC qui sont encore en proie aux groupes armés et terroristes.

Pendant les 59 ans d’indépendance, la RDC a connu quelques événements politiques majeurs qui ont marqué son parcours.

1960 – 1965

Après la déclaration de l’indépendance du Congo le 30 Juin 1960, le pays sombre dans une crise politique générale. L’assassinat de Patrice Lumumba en janvier 1961, les guerres civiles et les sécessions de certaines provinces comme le Sud Kasaï et le Katanga, plombent l’entrain de la nation et fragilisent le pouvoir de Joseph Kasavubu.

1965 – 1990

Joseph Désiré Mobutu, alors Chef d’Etat-major, renverse le pouvoir de Kasavubu et met en place une présidence autoritaire qui permettra au pays de connaitre un moment de stabilité politique avant de sombrer dans des pratiques dictatoriales. Ceci donnera lieu à l’éclosion des voix discordantes et la création des partis de l’opposition dont l’UDPS vers les années 80.

Pris dans une sorte de contestation grandissante, Mobutu, va, dans un discours prononcé au parlement, annoncé le début du multipartisme dans un pays qui n’avait que le MPR parti-état. (24 Avril 1990)

1990 – 1997

La suite des contestations à travers le pays et la crise économique qui s’installe suite aux sanctions internationales et à la chute des sociétés étatiques, Mobutu multiplie les gouvernements dans un temps record et se fragilise. En 1995 commence alors la guerre de Libération menée par les troupes de l’AFDL soutenues par le Rwanda.

Le 17 Mai 1997, l’AFDL renverse le Président Mobutu et son leader, Laurent Désiré Kabila prend le pouvoir.

1997 – 2001

LD Kabila se désolidarise de ses anciens alliés Rwandais et s’attire des attaques de tous bords, les guerres éclatent à travers le pays, avec des troupes soutenues par les pays limitrophes. Parmi les groupes armés se trouvent le MLC de Jean-Pierre Bemba, le RCD/Goma de Wamba dia Wamba et Azarias Ruberwa, le RCD/KML de Mbusa Nyamwisi et autres.

Le 16 janvier 2001, LD Kabila est froidement assassiné dans sa résidence.

2001 – 2006

Joseph Kabila, qui a pris le pouvoir à la suite de l’assassinat de son père, se bat pour restaurer la paix dans la paix en coalisant avec tous les belligérants dans un gouvernement inédit d’une présidence à 5 dont il est le titulaire avec 4 vice-présidents.

En 2006, intervient l’organisation des premières élections démocratiques et le Président sortant qui affrontait, au second tour, l’un de ses vice-présidents (JP Bemba) est proclamé vainqueur.

2006 – 2019

La Présidence de J. Kabila, assez contestée, amènera à l’organisation du deuxième cycle électoral en 2011, et dans une présidentielle à tour unique, Kabila sort vainqueur face à Etienne Tshisekedi.

Le pays va connaitre des moments des contestations permanentes et une forte répression des manifestations de l’opposition jusqu’en fin 2018 où le troisième cycle électoral est organisé avec deux ans de retard.

Kabila se choisit un dauphin (Emmanuel Shadary) qui sera battu dans les urnes par Félix Tshisekedi, fils d’Etienne Tshisekedi, candidat malheureux de la présidentielle de 2011.

Ceci va permettre au pays de connaitre sa première alternance au sommet de l’Etat. Un président sortant (J. Kabila) cède sa place à un autre qui accepte de coaliser pour l’intérêt suprême de la nation.

 

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