A l’appel de l’épiscopat catholique, des kinois sont dans la rue ce dimanche pour dénoncer les violences dans l’Est de la RDC. Grand absent, le Cardinal Fridolin Ambongo a expliqué pourquoi il n’est pas aux côtés des fidèles et d’autres manifestants.

« Comme vous le savez, ce dimanche est un grand jour au Congo. C’était prévu que je sois présent à vos côtés. Cependant, je suis retenu ici à Rome pour d’autres activités. Depuis que je suis cardinal, je n’avais pas encore pris possession de la paroisse que le saint-père m’avait confiée. C’est aujourd’hui que je l’ai fait », a-t-il expliqué depuis Rome.

De plus, il s’apprête à participer à la réunion du Collège cardinalice: « Jusqu’à mercredi nous allons nous rassembler avec d’autres cardinaux et le pape dans le cadre du collège des cardinaux. Ce ne sera pas possible d’être à Kinshasa. Je suis de cœur avec vous ».

Il a également expliqué le sens de l’action de ce dimanche: « Le deuxième dimanche de l’avant, cette journée est une journée importante pour le peuple de Dieu.

Suivant le message de l’épiscopat, j’avais déjà demandé au peuple de Dieu à marcher. La finalité, c’est d’exprimer notre ras-le-bol par rapport à cette crise qui dure depuis trois décennies et nous ne voyons pas une solution poindre à l’horizon ».

Et d’ajouter:

« Que ceux qui ne veulent pas subir l’humiliation, comme c’est le cas aujourd’hui, se lèvent pour marcher. Nous ne voulons pas que le pays soit balkanisé. Marchons pour montrer à nos ennemis que nous sommes unis. Je témoigne ma proximité, ma communion et mon soutien à mon peuple. Un congolais qui a l’amour de son pays et qui est touché par la souffrance de son peuple doit se lever et dire non au projet de morcellement de notre pays. Notre marche n’a aucune signification politique, c’est pour montrer au monde que nous sommes un seul peuple, uni pour pour la cause nationale, uni pour la souveraineté de notre pays et pour la dignité de notre peuple ».

Jeff Kalala