Kalev Mutondo a déjà quitté le territoire national, confie ses proches. Craignant pour sa sécurité, il se réfugierait dans un pays africain. L’ancien patron de l’Agence nationale de renseignements (ANR) est poursuivi pour traitement cruel, inhumain et dégradant, et tentative d’assassinat et arrestations arbitraires. Ce qu’il a toujours nié. Ses avocats ont toujours dénoncé ce qu’ils appellent « caractère purement fantaisiste, diffamatoire, téméraire et vexatoire, des fausses accusations » dont serait victime l’ancien superflic.

Kalev Mutondo a même saisi la justice en portant à son tour plainte contre les plaignants pour imputations dommageables, dénonciation calomnieuse et association des malfaiteurs, par citation directe, d’abord au Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe, le 8 mars 2021, ensuite au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, le 24 avril 2021.

Ses avocats demandent au Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, d’ordonner le classement sans Suite du dossier des poursuites initiés contre leur client, et, par voie de conséquence, d’ordonner l’annulation du mandat d’Amener et l’avis de recherche lancés contre lui le 10 et le 11 mars 2021, « pour lui permettre de comparaître en Homme Libre audit procès et d’organiser la défense de ses droits, sans encombre, tels que garantis par les dispositions pertinentes de la « constitution ».

Ses avocats disent son positionnement actuel se justifie par le fait qu’il serait « soucieux de laver son honneur et sa dignité d’ancien Haut Fonctionnaire de l’Etat et de Père de famille, et même l’honneur de l’ANR ainsi que l’honneur de tous les autres Services d’Ordre, de Défense et de Sécurité de la RDC, sur lesquels l’opprobre est jeté gratuitement ». Mais pour cela, il veut la garantie d’un procès équitable avant de revenir au pays.

Jeff Kalala