Plusieurs villages du territoire de Kwamouth continuent à se vider après l’attaque le 8 mars dernier contre le village Kinsele ayant fait près de 15 morts, d’après la société civile locale. A ce jour, 2 228 déplacés sont arrivés au village Batshongo, dans la province du Kwango et 235 déplacés au village pont Kwango. Selon les sources locales, ces déplacés vivent dans des églises, écoles et résidences privées, dépourvus de tout.

Le vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango, Symphorien Kwengo plaide pour une assistance humanitaire rapide en faveur des déplacés, ainsi que le redéploiement des FARDC dans la région pour des opérations militaires.

“A Batshongo nous avons identifié 2.228 déplacés qui vivent dans des conditions très précaires. Et nous pouvons les trouver dans les églises FEPACO, CADC, à la résidence du chef du village. Au pont Kwango, nous avons identifié 235 déplacés qui manquent de ressources pour vivre. Aux députés provinciaux, nationaux, aux sénateurs et à l’exécutif provincial du Kwango, au gouvernement central, aux personnes de bonne volonté ainsi qu’aux ONG humanitaires de venir en aide en toute urgence à ces déplacés en difficulté. Que le gouvernement congolais organise des opérations militaires sur la voie terrestre et fluviale pour sécuriser la population et redéployer les FARDC pour rétablir la paix dans le territoire de Kwamouth”, a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.

Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D’abord, il s’est agi comme cause, l’augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n’a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations.

C’est alors qu’un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka vont se sont organisés pour déchoir quelques aux autorités coutumières et installer les leurs notamment aux villages Ngambomi.

Plusieurs militaires envoyés en opérations ont été tués avant le début des opérations proprement dites. Plus de 200 personnes ont été tuées. Ces atrocités ont, en septembre 2022, atteint le territoire voisin de Bagata (Kwilu) où plus de 50 morts dont des chefs coutumiers ont été recensés.

Jeff Kalala