C’est à travers une communication spéciale ce jeudi 08 Avril au centre interdiocésain intitulée “Arrêtez de tuer vos frères”, que la CENCO par la voix de son secrétaire général Abbé Donatien N’Shole a tenu à rendre publique le rapport de la mission pastorale effectuée du 14 au 26 janvier 2021 par une délégation des évêques de l’association des conférences épiscopales de l’Afrique centrale et de la conférence épiscopale nationale du Congo notamment dans les diocèses de Goma, Butembo-Beni et Bunia.

Laquelle mission avait consisté non seulement à échanger avec  les représentants de plusieurs couches de la société mais aussi à visiter des personnes vulnérables ou en situation de détresse à qui ils n’ont pas manqué d’adresser des messages de Paix , d’espérance et d’appel à l’unité.

Il ressort des constats faits par des évêques partout où ils sont passé que la situation de l’insécurité à l’Est est un véritable drame qui affecte tout le pays” En effet ,on ne peut pas espérer le développement de ce pays tant que l’Est restera sous contrôle des prédateurs , Nous sommes invités tous à assumer nos responsabilités et à resserrer davantage nos liens de solidarité et de fraternité” ont insisté les évêques.

Partant toujours de leurs constats il se révèle que la MONUSCO est accusée de passivité et même de complicité par la population. Sa présence suscite de plus en plus de suspicion et de scepticisme parce qu’elle n’a pas réussi  disent-ils à stopper les massacres, même quand cela se passe à quelques mètres de positions des forces onusiennes.

À en croire le rapport des évêques la MONUSCO affirme pour sa part que les choses sont vues de façon positive car il y’a espoir d’aller de l’avant.
Cette MONUSCO dans l’Est dit avoir mise en place trois forces d’intervention rapides qui sont mobiles et dit aussi miser sur la réouverture de ses bases qui étaient fermées.

Au chapitre des recommandations les princes de l’église catholique préconisent une refondation de la vision, des approches et des structures à divers niveaux : politique, militaire, police, services des renseignements, humanitaires, partenaires du Congo.

Mais aussi préconisent ils que plaidoyer soit fait pour une opération militaire de grande envergure à l’instar de la mission “ARTÉMIS”
A noter que le présent rapport n’a concerné que la situation relative à l’insécurité dans le Nord-Kivu et dans l’ituri.

Une autre mission d’écoute et de réconfort est projetée dans les mois prochains au Sud-Kivu où la situation sécuritaire demeure très préoccupante.

Jean Paul Mubiayi