Présente dans le secteur minier congolais, la Chine annonce son intention d’oeuvrer pour l’industrialisation des minerais congolais.

C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de Chine en RDC Zhu Jing au cours d’une audience lui accordé ce jeudi 02 février 2022 par la ministre des Mines de la RDC, Antoinette Samba Kalambayi dont la nouvelle est relayée par ses services de communication sur le compte Twitter officiel du ministère.

Cet engagement arrive au moment où la Chine qui opère dans l’exploitation minière en RDC à travers plusieurs sociétés, dont la très célèbre Sino-Congolaise des mines (Sicomines), créée à la suite des projets liés au contrat sino-congolais ” signé en 2008, soupçonnée de malversations, et d’autres encore sont au centre de plusieurs accusations notamment, ” l’exploitation illicite des minerais”.

Alors qu’il était en visite dans la ville de minière de Kolwezi au mois de mai 2021, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait annoncé son intention de renégocier les contrats miniers, notamment ceux conclus avec la Chine par son prédécesseur Joseph Kabila. Il disait faire cette promesse au nom des Congolais qui « croupissent toujours dans la misère » dans un pays dont le sous-sol regorge d’immenses richesses minières. À la suite de son discours, il a par l’entremise de son directeur de cabinet Guylain Nyembo, décidé d’examiner la part de l’entreprise minière publique, la Gécamines, dans une importante mine de cuivre et cobalt, TFM (Tenke Fungurume Mining), dont l’actionnaire principal est le groupe chinois China Molybdenum. Une commission avait été mise en place pour évaluer l’ampleur des réserves du site, afin de permettre à l’État de ” rentrer équitablement dans ses droits “. Depuis lors, un conflit a éclaté entre la société publique congolaise Gécamines et son partenaire chinois China Molybdenum. Ce litige a été porté devant les instances judiciaires et peine à se régler.

Jusqu’à présent, l’investissement chinois dans le secteur minier peine à produire des effets escomptés en République démocratique du Congo. Ils sont accusés de violer de polluer l’environnement et surtout de bafouer les droits de l’homme et de paupériser les congolais. Une donne que le chef de l’État congolais veut à tout prix inverser.

Bwana Muyenga