L’union pour la démocratie et le progrès social, UDPS tient son congrès à partir d’aujourd’hui  et ce pour deux jours. Le parti de feu Étienne Tshisekedi, leader maximo de l’opposition ne peut plus attendre l’enterrement de son chef pour designer le successeur.

Élire le président du parti est le seul objectif du parti. Celui-ci remplacera Étienne Tshisekedi décédé le 1er février 2017 et dont la dépouille reste bloquée dans un funérarium de Bruxelles depuis bientôt 420 jours ou 14 mois. La centaine des délégués est arrivé de partout et les préparatifs au siège du parti avance bien. Hier à midi le porte-parole du parti, Augustin Kabuya laconique et triste n’en revenait pas du début de ce congrès qui remplacera celui qui était son maitre depuis une trentaine d’année.

Ils seront au total 994 congressistes attendus à Kinshasa. Ils viennent de l’intérieur de la RDC et des différentes fédérations du monde pour départager les 4 candidats enregistrés à la présidence du parti.Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le fils Tshisekedi ; David Mukeba, le vice-président de la jeunesse de l’UDPS ; Paul Tshilumbu, militants de première heure et Guy Bawu sont en lices. Les délégués du parti, les invités et les observateurs assisteront à ces assises dont le budget s’élève à près de 170 000 dollars américains.

Plus d’une année après la mort de l’opposant Etienne Tshisekedi, son parti l’UDPS lui cherche un successeur. Ce congrès se tient dans des conditions extrêmement tendues. Le Premier ministre Bruno Tshibala et les quelques dissidents de l’UDPS qui l’ont rejoint, ont déjà organisé leur propre congrès. La branche qui soutient Félix Tshisekedi, le fils de l’ancien président du parti le considère que le Premier ministre n’a aucune légitimité, car il s’est auto exclu du parti, il y a plusieurs mois. Étienne Tshisekedi aura-t-il droit un jour à des funérailles national ? Quatorze mois sans être inhumé, cela suscite des interrogations. Le patriarche décédé depuis le 1er février 2017, n’a toujours pas d’adresse dans un cimetière. Des divergences de vues entre l’UDPS et Kinshasa persistent sur ces derniers hommages à cet ancien premier ministre sous le maréchal Mobutu.

Francis KABUYA

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