Cette journée a pour but d’honorer les acteurs du système éducatif congolais.
Ils sont nombreux à exercer ce métier, malgré les conditions de travail et les conditions de vie qui sont parfois défavorables.

Globalinfos s’est entretenu avec un professionnel du système éducatif pour faire le point de cette question.

Pour Didier Rusegeya, enseignant à l’université de Lubumbashi (UNILU), les conditions de vie concernent tous les moyens mis à la disposition des enseignants pour leur permettre de transmettre leur savoir aux apprenants.

Les conditions ne sont pas confortables. L’enseignant actuellement n’est pas suffisamment outillé, et la rémunération présentée compte tenu de la prestation ne parvient pas à subvenir aux besoins. La qualité de l’enseignement est bonne parce que dans les entreprises de la place, la plupart des salariés qui y travaillent viennent des institutions de la place, au cas contraire, on ferait recours à une main d’œuvre extérieure. Mais aussi, beaucoup d’enseignants se retrouvent dans plusieurs institutions et ce cumule des fonctions fait que la qualité soit faible. Les enseignants cherchent des institutions où ils seront bien rémunérés et ce comportement affecte la qualité de l’enseignement. Aussi, le matériel didactique comme les ouvrages, n’est pas adapté dans plusieurs écoles et la rémunération ne correspond pas aux efforts fournis” , précise à Globalinfos.net, Didier Rusegeya, enseignant à l’université de Lubumbashi.

D’autre part, rajoute-t-il :

La qualité de l’enseignement est faible au niveau des apprenants eux-mêmes. Nous avons constaté un faible engagement cognitif de leur part. Dans différentes facultés, il y a des bibliothèques et il y a peu d’étudiants qui s’y rendent pour enrichir leurs connaissances“.

Celui-ci propose des pistes de solutions pour améliorer ce secteur.

L’apprenant étant l’acteur principal, pour lui permettre de développer ce qu’on attend de lui, doit cultiver le sens de la lecture et l’entraînement aux responsabilités qui l’attendent dans la société en participant activement aux travaux pratiques.
L’enseignant, lui, déploie des efforts mais la rétribution est minime. Les décideurs doivent en tenir compte et stimuler l’enseignant à donner le meilleur de lui-même
“.

Eunice Musau