Le gouvernement de la République n’a pas toujours levé l’option d’un quelconque dialogue avec les rebelles du M23. Le Conseil de sécurité de l’ONU qui a récemment séjourné en RDC a suggéré les négociations. Kinshasa compte sur la mise en application des résolutions prises au niveau de la sous région à savoir le retrait des zones occupées, le retrait et le cantonnement des troupes du M23 sans lesquelles aucun dialogue n’est envisagé. Dans son discours à l’ouverture de la session parlementaire de mars, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso a apporté son soutien à cette option prise par le gouvernement.

Pour Mboso, faire autrement que ces préalables, ne serait que légitimer l’agression et l’occupation Rwandaise à travers les crimes et les massacres.

En ce qui concerne le dialogue préconisé, tout en réaffirmant son ferme attachement au dialogue en tant que fondement des rapports dans toute société humaine, la République Démocratique du Congo n’entend s’engager dans un processus de ce genre que si l’agresseur occupant rwandais retire ses troupes et ses exécutants du M23 de notre territoire. Pour la Représentation nationale, procéder autrement serait légitimer l’agression et l’occupation, les massacres, les tueries, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ainsi que toutes les autres indicibles souffrances infligées à notre peuple”, a indiqué le président de l’Assemblée nationale.

Et de poursuivre :

“Qu’il soit bien entendu que l’attachement de la RDC aux vertus du dialogue ne constitue ni un signe de faiblesse, ni un acte de lâcheté, mais plutôt une attitude responsable justifiée par le souci d’éviter l’embrasement de toute la région d’Afrique centrale. Mais, la RDC doit, en tout état de cause, s’assumer pour assurer la défense de sa souveraineté et l’intégrité de son territoire “.

Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu’à présent, ont été lancées, notamment par l’EAC, qui a créé une force régionale censée s’assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s’améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.

Jeff Kalala