A l’approche de l’échéance de la Haute Cour militaire siégeant au second degré pour se prononcer sur la camparution de Joseph Kabila sur cette requête introduite par les parties civiles, Jean Claude Katende président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) a, au nom de 50 organisations de la société civile dont les mouvements citoyens, éclairé sur la nécessité de voir Joseph Kabila devant la barre.

Dans une déclaration, cet activiste de droits de l’homme estime que le prédécesseur de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, sera devant la cour comme “renseignant“.

Espérons que fort de ces rebondissements suivis de plusieurs dépositions, la justice militaire agira positivement pour que les personnes citées dans cette affaire, quels que soient leurs rangs respectifs répondent de leurs actes pour mettre fin aux régimes des intouchables en République démocratique du Congo.L’ancien président Kabila ne sera pas entendu comme prévenu, mais comme simple renseignant. Cela veut dire en d’autres termes que ses droits acquis tant au niveau de la loi qui accorde des avantages aux anciens chefs d’État mais aussi au niveau de la Constitution voire au niveau du règlement intérieur du Sénat, ne seront pas remis en cause. Même dans la loi qui protège les anciens chefs d’État, l’article 7 dit qu’il peut être poursuivi pour tous les crimes de sang. C’est très clair. Il peut être poursuivi s’il est auteur ou complice d’un crime de sang“, a déclaré Jean Claude Katende avant de lancer :

On n’a pas besoin de l’autorisation du Sénat pour l’entendre comme un simple renseignant. S’il n’y a pas de dispositions légales qui interdisent à Joseph Kabila de venir se présenter, en principe il doit venir se présenter. S’il a un esprit républicain, il doit venir se présenter parce que la justice doit être éclairée. Donc, il a l’obligation légale de venir se présenter“, estime-t-il.

La Cour militaire siégeant au second degré a promis de se prononcer ce mercredi sur la présence de Joseph Kabila à la barre lors du procès Chebeya.

Bwana Muyenga