Plusieurs voix s’élèvent pour s’interroger sur le rôle de la mission onusienne pour la stabilité du Congo (MONUSCO) face à la récurrence des miliciens dans la partie orientale du pays. Avec des moyens conséquents, les casques bleus sont dans l’immobilisme face à cette situation, selon Thomas Lubanga, Président de l’union des patriotes congolais (UPC).

L’ancien chef milicien précise que les casques bleus sont présents dans plusieurs localités où les atrocités sont commises par les miliciens.

« La Monusco est bien présente en Ituri avec des moyens logistiques conséquents et des hommes dans certaines des localités ravagées par les miliciens. Tel est le cas de Fataki où des massacres graves ont été perpétrés il y a seulement quelques jours. Bien plus, la nouvelle Représentante du SG de l’ONU en RDC a récemment séjourné dans la région et s’est entretenue avec les communautés victimes et les acteurs clés. Elle est parfaitement imprégnée de la situation », déclare Thomas Lubanga qui parle d’un génocide :

« Il vous souviendra également que la commissaire générale aux droits de l’homme, Madame Bachelet, a eu à séjourner dans la région et a reconnu en Ituri des crimes de génocide. Les Nations-Unies et le Conseil de sécurité ne peuvent donc pas prétendre qu’ils ignorent la situation ».

« Il n’y a qu’à voir combien on se mobilise contre le feu de forêt pour sauver les plantes et les animaux. Mais pour l’Ituri, les vies des ituriens valent-elles moins que celles des arbres et des animaux ? », se demande-t-il.

Des critiques pèsent sur la mission onusienne pour la stabilité du Congo face à son inaction dans la situation sécuritaire qui est loin d’être stable dans partie orientale du pays. Des manifestations anti MONUSCO avaient été organisées dans plusieurs villes du pays pour dénoncer son immobilisme face aux massacres des populations civiles.

Jeff Kalala