La nouvelle a fait le tour du monde dans la mi-journée du 28 juin 2016. Le Procureur Général de la République, Flory Kabange Numbi, a, au travers d’une correspondance remise à l’un des avocats de Moïse Katumbi, signifié le retrait de l’autorisation de séjourner à l’étranger dont jouissait l’opposant congolais depuis mai 2016.

Il est reproché à Moïse Katumbi de n’avoir pas observé le devoir de réserve qui lui était imposé en ce qui concerne les faits ayant donné lieu à l’instruction du dossier judiciaire sur le recrutement présumé des mercenaires étrangers.

La même correspondance précise : « Par conséquent, Katumbi est tenu, dès réception de la présente, de se présenter devant le magistrat instructeur ».

Pourtant, quatre jours avant la signature de cette lettre du 20 juin 2017, le Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l’homme, publiait un communiqué qui recommandait au pouvoir de Kinshasa de « prendre les mesures nécessaires afin de permettre à Moïse Katumbi de rentrer au pays en homme libre et de participer à la présidentielle à venir ».

Comme toujours, Kinshasa a réservé « une réponse » à cette recommandation des Nations unies. Accepter le retour de l’Ex Gouverneur du Katanga, mais pas en homme libre. Alexis Thambwe Mwamba l’a dit à Genève, à Paris, puis à Kinshasa, Moïse Katumbi peut venir à tout moment, mais il trouvera ses dossiers judiciaires là où il les avait laissés.

Dans le camp de Moïse Katumbi les voix s’élèvent pour crier à l’acharnement. Pour Olivier Kamitatu (porte-parole de Katumbi), le régime en place ne s’occupe que de Katumbi. « Tout ceci est cousu de fil blanc et participe à l’instrumentalisation de la justice » a-t-il déploré.

Pour les proches de l’opposant, Moïse Katumbi serait prêt à rentrer au pays, et il demande aux Congolais de lui réserver un accueil triomphal, « tout le monde avec un mouchoir blanc à la main ».

Dans les deux camps on se rend coup pour coup, les uns durcissent le ton alors que les autres accentuent la diplomatie. L’avenir promet beaucoup de rebondissements.

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