La crise diplomatique entre Kigali et Kinshasa alimente de nouveau les pages des journaux parus ce vendredi dans la capitale congolaise. C’est ainsi que le journal Econews titre à sa Une : « Kinshasa accuse, Kigali botte en touche ». Cet hebdomadaire fait savoir que Kigali ne s’écarte pas de son schéma tracé pour semer le chaos et la désolation dans la partie Est de la RDC. Son soutien aux rebelles du M23 étant plus que jamais établi, souligne ce journal, le Rwanda reste sourd à tous les appels internationaux en vue d’une désescalade. En face de la RDC, indique ce tabloïd, le Rwanda se met désormais en position de guerre.

Pour preuve, précise Econews, la venue sur le sol congolais de 500 militaires rwandais déployés sur le front, aux côtés des rebelles du M23. Comme à l’accoutumée, ajoute Econews face aux dénonciations de Kinshasa, Kigali évoque des « accusations sans fondement ». Cet hebdomadaire regrette également que Kigali ait accusé la RDC de collaborer avec les FDLR pour justifier la présence de ses forces sur le sol congolais et la porte-parole de son gouvernement, Yolande Makolo, qualifie ces combats M23-FARDC d’un « conflit intra congolais ».

Sur cette question, le journal la Prospérité cite le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende qui mobilise les Congolais et les invite à défendre le pays en cette période d’agression Rwandaise. Dans les colonnes de ce quotidien, il demande ainsi à tout Congolais, quelle que soit son appartenance tribale, politique, sociale ou religieuse, à ne pas consommer les produits made in Rwanda. Pour cet activiste des droits de l’homme, rapporte ce tabloïd, acheter les produits du Rwanda, signifierait pour les Congolais,  une trahison vis-à-vis des compatriotes tués depuis des années dans l’Est du pays. C’est notre façon d’interpeller les frères et sœurs du Rwanda (grands et petits commerçants) pour qu’ils appellent leurs dirigeants politiques et militaires à s’inscrire dans le schéma de la paix et de la cohabitation pacifique, poursuit La Prospérité. Jean-Claude Katende estime que tout politicien congolais qui n’a pas condamné l’agression du Congo par le Rwanda ou qui se fait complice des agresseurs n’est pas digne de diriger le pays, note ce quotidien.

De son côté, l’Avenir se réjouit que la RDC faisse déjà le plein de partenaire, devant l’aider à barrer la route à l’agression rwandaise. Ce journal indique qu’après l’annonce du soutien de Bruxelles de la RDC à relever le défi sécuritaire, c’est le tour de Pékin de montrer sa disponibilité pour aider ce pays victime d’agression dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Ce tabloïd cite ainsi l’ambassadeur chinois en RDC, M. Zhu Jing qui, lors de son entretien avec le vice-Premier ministre de l’Intérieur Daniel Aselo, s’est dit prêt à travailler avec la partie congolaise pour renforcer les capacités de l’Etat congolais en matière de sécurité. L’émissaire chinois, rapporte l’Avenir, a, par ailleurs, souligné que dans le cadre de cette collaboration, sa rencontre avec le patron de la sécurité nationale de la RDC table essentiellement sur les pistes de coopération en matière de sécurité dans l’avenir. Pour sa part, ajoute ce quotidien, la RDC via le vice-Premier ministre Aselo Okito dit accorder une grande importance à cette coopération sino-congolaise, dans le domaine sécuritaire.

La Tempête des tropiques note qu’hormis les éventuels appuis de ses partenaires militaires, la RDC se préparer à faire face à toute violation de son intégrité territoriale. C’est dans ce cadre que s’inscrit la formation du deuxième bataillon spécial de combat en jungle, au centre de Kibomango, à Kinshasa. Ce quotidien note que le chef d’Etat major général-adjoint en charge des Opérations et Renseignement, le général-major Jean-Claude Yav, a, relevé que cette formation s’inscrivait dans le cadre de la réforme et la montée en puissance des FARDC, voulue par le Commandant suprême des FARDC, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à booster l’armée rd congolaise, afin d’assurer l’intégrité territoriale du pays. La cérémonie de clôture de cette formation, souligne la Tempête des tropiques, a connu plusieurs autres temps forts, notamment la démonstration des exercices de combat au corps à corps, des tirs à l’aide de différentes armes, la remise du fanion de commandement au commandant de cette unité spéciale des FARDC.

Merci de l’attention et au prochain numéro.

Hope Kalumba