Des officiers des forces spéciales guinéennes ont affirmé dimanche avoir capturé le chef de l’Etat Alpha Condé et “dissoudre” les institutions, mais une grande confusion régnait à Conakry sur qui était maître de la situation. Face à cette situation, Félix Tshisekedi et Moussa Faki respectivement Président en exercice de l’Union et président de la commission de l’UA ont commandé la prise d’otage de Alpha Condé.

Le Président en exercice de l’Union Africaine S.E Félix Tshisekedi et le Président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du Président Alpha Condé“.

Et de poursuivre :

Ils invitent le conseil de Paix et de sécurité de l’Union Africaine à se réunir d’urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances“.

Le ministère de la Défense a ainsi assuré avoir repoussé l’attaque des forces spéciales contre la présidence, malgré la diffusion d’une vidéo montrant le président Condé entre les mains des putschistes.
Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (…) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions; nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes“, a dit le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au côté de putschistes en uniforme et en armes, dans une vidéo sur la toile.

Dénonçant la “gabegie“, le lieutenant-colonel Doumbouya, drapé dans un drapeau guinéen, a ensuite réitéré cette déclaration à la télévision nationale peu après 14H00 GMT, interrompant les programmes habituels.

Les putschistes ont également diffusé une vidéo du président Condé entre leurs mains. Ils lui demandent s’il a été maltraité, et Alpha Condé, en jeans et chemise froissée dans un canapé, refuse de leur répondre.

De son côté, le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que “les insurgés (avaient) semé la peur” à Conakry avant de prendre la direction du palais présidentiel, mais que “la garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants”.

– “Soldats surexcités” – Tôt dans la matinée, des tirs nourris d’armes automatiques avaient retenti sur la presqu’île de Kaloum, centre névralgique de Conakry, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d’affaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie depuis des mois à une grave crise économique et politique.

Jeff Kalala