Dans le cadre de la journée scientifique organisée à l’Université Liberté de la ville de Lubumbashi, quelques professeurs ont partagé leur réflexion sur des thèmes pragmatiques et destinés à prétendre à un développement de la RDC en passant par la science. Parmi ces professeurs, le Doyen de la faculté de Droit, le Professeur Bady Kabuya Gabin.

Abordant la question « Quel enseignement du droit pour le développement de la RDC », le professeur Bady a commencé par placer les bases en démontrant que le droit s’occupe de l’individu avant qu’il naisse et même quand il sera déjà mort

« C’est ainsi que l’on a par exemple la régulation de l’avortement. Le droit interdit de mettre fin à la vie d’un fœtus dans le vendre d’une mère. Il intervient aussi sur la mutilation des cadavres et la profanation des tombes. »

La formulation et la structuration du droit doivent correspondre à la situation de la RDC.

« Dans le Droit congolais, plusieurs choses sont importées de la législation belge. Plusieurs textes de lois sont inspirés de la base coloniale, ou encore des réalités belges et non celles congolaises. Ceci pose le problème de la contextualisation même des textes qui doivent s’appliquer dans un environnement comme celui de la RDC. » A-t-il déclaré.

« À ce jour, même la constitution actuelle de la RDC est taillée sur la mesure des réalités belges. Ce prêt à porter ne peut pas permettre le développement du pays. Il y a eu beaucoup de mesures qui, à ce jour ne sont pas appliquées car n’étant pas réalistes selon le contexte de la RDC. »

Il a donné notamment l’exemple de la conduite des véhicules qui reste à droite alors qu’au Katanga, par exemple, la plus part des véhicules ont le volant à droite.

L’université a une grande responsabilité dans la formation. Elle doit cesser de former des importateurs de droit, mais doit se focaliser sur la formation des créateurs des textes de lois répondant aux réalités de la RDC.

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