Tegra Yav Matebwe, écrivaine de Lubumbashi, était en conférence débat vendredi 11 juin 2021 dans l’enceinte de l’université Nouveaux Hozirons. Cette conférence était placée sous le thème : « Une génération africaine consciente pour un meilleur avenir ».

« La petite calculectrice » est le titre du slam qui a ouvert la cérémonie, déclamé par Joe, étudiant à l’université Nouveaux Hozirons. Ce slam qui joint à la fois calcul et littérature, féminité et intellectualité.

Devant son public, Tegra, la jeune femme explique le pourquoi de ce thème.

« Beaucoup de jeunes ont beaucoup à donner, mais ils sont ralentis par la peur… Tout ce qu’on pose comme acte aujourd’hui a une incidence sur les générations à venir » déclare-t-elle dans son discours.

Elle justifie également le choix de sa cible qui est la jeunesse.

« La jeunesse est le pilier du développement. Il suffit qu’elle prenne conscience et se fixe des défis à relever » , poursuit-elle.

Cette conférence était aussi une occasion de présenter son livre « L’enfant et l’école », inspiré de son vécu.

« Je me suis beaucoup intéressée à l’éducation. J’ai eu l’idée d’écrire ce livre suite à ce que j’ai vécu… Pendant qu’on m’amenait à l’école en voiture, je voyais d’autres enfants dans la rue en train de vendre de l’eau… Aujourd’hui je ne sais pas construire des centres d’éducation pour eux, je peux néanmoins écrire et faire porter ma voix. » a dit, l’écrivaine Tegra Yav Matebwe.

Pour conclure, Tegra Kasong met un accent sur l’auto-éducation qu’elle
considère comme un moyen de conscientiser et booster la jeunesse.

« Les parents ont beau nous envoyer à l’école, mais quand on ne sait pas ce qu’on veut, ça ne sert à rien ».

On a noté ,au cours de la cérémonie, la présence et même l’intervention de quelques écrivains et slameurs de la place.

Dans ce contexte où les jeunes sont de moins en moins tournés vers une culture de la lecture et moins encore celle de l’écriture, une jeune femme de 19 ans a pu sortir du lot. Ce qui est en réalité une fierté pour la génération lushoise actuelle.

Eunice Musau