Du 09 au 11 février prochain se tiendra à Goma la 5ème édition du Festival Amani ou « Festival de la paix.

Cet évènement international qui a lieu chaque année en février depuis 5 ans maintenant, réuni des artistes locaux, nationaux et internationaux qui viennent Chanter et danser pour la paix. 3 jours de fête, d’ambiance et de joie pour oublier les guerres à répétition qui ont frappé le pays.

La dernière édition du Festival Amani avait connu la participation de près de 34.000 festivaliers en 3 jours selon les organisateurs. Cette 5ème édition sera marquée par plusieurs innovations dans l’organisation comme l’organisation des cafés thématiques avec ONGs, des ambassadeurs et des jeunes.

L’histoire du FESTIVAL AMANI est grande : « A l’origine, l’idée d’organiser un grand festival de musique et danse a été initiée par les formateurs et la direction du Foyer culturel de Goma dans le but de promouvoir la paix, la culture, la cohabitation pacifique de la région. Cette idée est née suite aux succès de l’organisation des sanaa weekend qui est un espace de découverte et de promotion des jeunes talents (musiciens, danseurs, comédiens, …) de Goma et artistes formés au Foyer culturel. » Peut-on lire sur le site du festival.

De grands noms de la musique congolaise ont déjà été affichés et gravés sur cette histoire. Après Lokua Kanza, Lexxus Legal, Bill Clinton Kalondji, Werrason, Fabregas et Jean Goubald, passés aux précédentes éditions, c’est autour de l’artiste Ferré Gola, de venir chanter, danser et faire danser les festivaliers pour la paix.

Cet événement qui mobilise souvent toutes les couches de la population de Goma par l’exhibition du talent local commence à être peu apprécié de certaines personnes surtout à cette période où la paix et tolérance doivent être prêchées le plus possible. « J’adorerai voir toutes ces stars danser et chanter pour la paix. Mais lorsqu’elles viennent ici, savent-elles au moins ce qui se passe ici chez-nous ? Tous ces grands musiciens viennent chanter et danser parce qu’il leur a été dit qu’ils le font pour la paix, oui, mais posons leur une question, quelle est la part des victimes des guerres dans la joie que nous partageons avec des stars ici à Goma ? La réponse sera nulle » s’alarme anonymement un habitant de Goma.

Comme quoi l’eau va dans l’océan, Alex Kihyana en rajoute : « Ils viennent chanter pour la paix, ils nous demandent encore 1$ pour les voir, nous victimes de la guerre c’est de l’arnaque. Qu’ils aillent chanter la paix à Beni, au Kassai ou Bunia là où on tue des gens. Nous ici [ndlr : à Goma] on est un peu calme. Ou qu’il nous disent carrément que c’est une activité commerciale et qu’ils changent de nom ».

Mais pour d’autres personnes, c’est une occasion en or de voir ces grandes stars et de célébrer avec eux.

A 4 jours du festival, la ville a déjà pris sa couleur, pas 1 mètre sans une visibilité, les artistes locaux qualifiés se préparent pour leurs prestations, les opérateurs économiques aussi se pressent pour payer des stands pour la visibilité de leurs produits dans le festival.

Djaffar AL KATANTI

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