C’est depuis le jeudi 6 août 2020 que les entreprises oeuvrant dans la commercialisation et distribution des produits pétroliers dans le Katanga ont entamé leur mouvement de grève.
Aucune station service n’est opérationnelle sur la ville. Une situation qui a pour conséquence d’une part augmentation du prix du litre d’essence chez les vendeurs informels communement appelés “Kadhafi” et d’autre part l’augmentation du prix du transport en commun sur certaines lignes de la ville cuprifère.

Certaines lignes qui coûtaient 500Fc sont passées à 1000Fc et celles de 1000Fc sont passées à 1500Fc.

Les pétroliers du Katanga reprochent au gouvernement Congolais de n’avoir pas respecté la procédure avant de modifier le prix de l’essence à la pompe. Selon Patrick Muland, vice-président de la FEC et président des pétroliers, le gouvernement congolais, en occurence la ministre de l’économie n’a pas été attentive aux différentes révendications visant la modification de la structure des prix.

A Lubumbashi, le prix de l’essence à la pompe est fixé à 1 390 francs congolais epuis mai, alors qu’à Kinshasa le prix du litre est de 1 995 francs congolais.

« On était en plein confinement les économies Européennes étaient quasi à l’arrêt. Ce qui fait que les prix ont fortement plongé pendant cette période. Ce n’est pas une situation normale, c’est une situation spéculative par rapport à la détermination de ses prix. Et c’est pendant ce moment-là que madame la ministre a pris le nouveau prix des produits pétroliers avec un baril qui était en deçà de 10 dollars. Pendant qu’en fin d’année passée on avait atteint le 83 dollars le baril. Elle devait laisser la situation passer. On était dans une forme de morosité économique qui faisait qu’on ne pouvait pas réviser les prix” a fait savoir Patrick MULAND lors du préavis de 72 heures lancé le 4 aout dernier.

De son côte la Ministre de l’économie a invité « les pétroliers du sud à faire montre d’un esprit patriotique et d’un sens élevé de responsabilité » afin d’obtenir la révision du prix du litre, « dans un esprit de concertation et pour l’intérêt de tous ».

La Redaction