Réagissant après la première réunion tenue par les nouveaux dirigeants du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au Changement, le député national et Président de l’Avenir du Congo, un parti du G7, considère que les questions posées par la MP peuvent leur être retournées.

De quoi était-il question dans la réunion de ce jeudi au Rassop ?

Pour Dany Banza il fallait consolider la famille Rassop après quelques turbulences passagères, « en ce jour tout le monde est venu confirmer le nouveau leadership autour du Président Félix Tshisekedi qui chapote désormais nos rangs, et le Président Pierre Lumbi au conseil des sages pour mener à bien notre action »

« Aujourd’hui nous avons eu la chance de réunir le plus grand nombre de personnalités et nous croyons que tous les autres qui ont manqué à l’appel vont se ressaisir et revenir autour de la table pour continuer cette lutte » a –t-il poursuivre.

Consensus autour de Pierre Lumbi et les préalables de la MP

Le député du G7 considère que la Mp est de mauvaise foi en évoquant cette histoire de consensus autour du Président du Conseil des sages du Rassop. « Le consensus ne concerne en rien la MP, c’est au sein de notre famille politique que cette question a été réglée avec la nouvelle équipe qui est en place. Eux ne doivent que prendre acte de cette désignation et appliquer l’accord. Pour des postes qui appartiennent à la MP ils vont désigner qui ils veulent, c’est de la même manière que nous sommes libres de faire nos choix. 

En intervenant sur RFI le Président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la MP, Aubin Minaku fait appel à l’esprit de l’accord, mais faudrait-il rappeler à cet éminent juriste et ancien magistrat que l’on fait allusion à l’esprit d’un texte que si l’interprétation  de ce texte pose problème, mais dans le cas échéant le texte est clair : Le Cnsa sera présidé par le Président du Conseil des sages du Rassemblement. Donc cet argument-là (recourir à l’esprit du texte) ne nous intéresse pas du tout. »

« Je comprends que c’est la tête de Pierre Lumbi qui ne plait pas aux membres de la Majorité. Mais ils doivent savoir que les sentiments qui les animent vis-à-vis de l’opposition et du Rassop sont réciproques. En commençant cette lutte nous n’avions jamais imaginé, un seul instant, une possible cohabitation avec le régime en place. Mais parce que le Congo ne nous appartient pas, il n’appartient ni à la Mp ni au Rassop; c’est pour cela qu’en hommes d’état nous avons accepté de cohabiter avec le pouvoir dans le seul but d’organiser ensemble, dans les plus brefs délais, des élections crédibles qui vont voir de nouvelles autorités légitimes présider à la destiner de notre pays.

Je demande donc aux amis de la majorité de prendre de la hauteur, car c’est dur pour eux, mais c’est encore plus dur pour nous de devoir nous mettre à la même table qu’eux en vue de cette cohabitation. Nous sommes tous dans une situation difficile, mais nous devons nous surpasser pour l’intérêt suprême de ce pays. »

Pour Dany Banza, « la population au nom de laquelle chacun de nous prétend parler ne nous regardera pas toujours de manière indifférente dans nos petites disputes de positionnement. Quand cette population reprendra les choses en main, toute la classe politique risque de traverser le fleuve à la nage, car toute patience a des limites. »

Cette volteface ne met-elle pas en péril l’accord du 31 décembre ?

« Nous ne laisserons personne mettre en péril cet accord, et d’ailleurs nous sommes prêts à appeler le peuple à prendre ses responsabilités le moment venu. » A-t-il martelé.

Le CNSA était-il taillé à la mesure de feu Etienne Tshisekedi ?

Selon le Président national de l’ACO, les textes ne sont et ne doivent jamais être taillés sur mesure en faveur d’une personne. Dans l’accord on parle du Président du Conseil des sages du Rassop et non de Monsieur Etienne Tshisekedi en tant que personne. « Hier c’était Etienne Tshisekedi qui occupait ce poste, et aujourd’hui c’est Pierre Lumbi. Que les amis de la MP mettent leurs sentiments de côté pour l’intérêt de nos populations. Car le Congo n’appartient pas à la classe politique mais au souverain primaire » A conclu Dany Banza.

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