Généralement et selon la constitution de la RDC, le Chef de l’État est sensé s’exprimer devant la nation à la clôture de chaque année civile. Cet exercice est souvent attendu par plusieurs personnes qui veulent savoir la position du Président Joseph Kabila sur différentes questions, notamment les élections et son sort après celles-ci.

Pour savoir ce qu’attendent les hommes politiques de la fin de cette année, Global Infos a tendu son micro à quelques personnalités qui ont livré leur vision.
Pour Jean-Paul LUMBULUMBU, Président national du PLD : « Kabila doit se prononcer sur sa retraite de la présidence du pays en disant clairement qu’il ne sera pas candidat. De deux, conformément à l’article 137 de constitution, qu’il renvoie au parlement, pour seconde lecture, la loi électorale en vue d’un très large consensus sur cette loi notamment sur les dispositions relatives au seuil de représentativité, la caution électorale et la machine à voter. Qu’il rassure le peuple que 2018 sera vraiment une année électorale. Il a annoncé les années précédentes électorales mais les élections n’ont pas eu lieu.”

Pour sa part, Christopher Ngoy, Coordonnateur général de la société civile de la RDC, ne donne même pas au président le temps de faire un discours : « Je pense que Mr J. Kabila devrait démissionner de la tête du Pays pour éviter un bain de sang inutile au lieu de faire un discours. La misère a atteint le paroxysme. Il n’a aucun moyen d’y remédier, son leadership étant obsolète et en panne d’initiatives. Après avoir violé la Constitution il a refusé d’appliquer l’Accord de la Saint-Sylvestre qui lui accordait une année de plus juste pour organiser les élections. À ce jour son contrat (source de toute légitimité) avec le peuple qui fonde la légalité prend fin le 31 décembre 2017 à minuit. N’ayant même pas lancé concrètement le processus électoral il brille par des parades avec son homme de main Nangaa. Le peuple ne va plus le considérer comme Président. » Déclare-t-il.

De son côté, Me Devos KITOKO, secrétairerie national de l’EciDé, parti politique de l’opposition dirigé par l’honorable Martin FAYULU, déclare :« Ce que nous attendons de Monsieur Kabila en cette fin d’année qui constitue aussi la fin de la période qui lui a été offerte pour gérer le pays et organiser les élections par l’accord de la Saint-sylvestre donc à cette fin de la période de l’exercice du pouvoir, nous attendons de lui comme message net et clair à la nation, sa démission. Il doit rendre le tablier pour permettre à la nation d’organiser les élections de façon pacifique sans lui comme voulu par la communauté tant nationale qu’internationale. Il n’a pas 36 solutions. Tout ce qu’il va dire d’autre c’est du verdi acre s’il ne démissionne pas. Il a déjà épuisé ses 2 mandats constitutionnels, et l’année lui offerte par la CENCO et le peuple pour former une transition avec les institutions de la République équilibrées animées par l’opposition et la mouvance kabiliste ; mais hélas, Kabila a saboté l’accord ; il a saboté la volonté du peuple, il a saboté la volonté de l’église catholique et de la communauté international en créant ses institutions à lui pour passer toute l’année 2017 dans les conditions que nous l’avons passé. Maintenant qu’il vient d’épuiser la seule année qui lui a été accordée comme 2ème chance pour organiser les élections crédibles, transparentes et apaisées ; nous attendons de lui la démission rien que la démission.»

Et pour conclure, Me Devos KITOKO a lancé à notre micro un message aux partisans de l’EciDe que le parti politique de l’honorable Martin FAYULU soutient et s’allie à la marche qu’organisent les laïcs catholique ce 31 décembre pour libérer la nation. « Nous lançons un message clair à tous les militants et cadres du parti, à tous les hommes de bonne volonté et les forces acquises au changement de participer massivement à la marche organisée par les laïcs catholique du 31 décembre, nous sommes là pour marcher et nous marcherons comme nous avons toujours l’habitude de le faire. Nous n’avons peur de personne. Nous allons marcher parce que Kabila est illégitime et est devenu illégal ; et comme vous le savez, à partir du 31 décembre toutes les institutions à mandat électif seront devenues illégitimes. Personne ne peut plus justifier une certaine légitimité car l’accord qui avait donné la légitimité et la légalité à ces institutions expire au 31 décembre et il n’y a pas d’autres alternatives » A-t-il conclu.

Djaffar AL KATANTY et Jean Paul MUBIAYI

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