Cette décision était très attendue à Paris. Américains et Britanniques restent donc au Sahel, pour le moment. Mais pour la force Barkhane, ce sursis est précieux, tant l’apport des armées anglo-américaines est stratégique dans la lutte contre les groupes armés terroristes.

Si le Pentagone avait ouvertement envisagé ces derniers mois de réduire la voilure en Afrique de l’Ouest, le statu quo demeure. Les Américains vont donc continuer de fournir à la force Barkhane des capacités cruciales de renseignement et de surveillance grâce notamment aux drones, mais aussi du ravitaillement en vol et du transport logistique.

Quant à l’allié britannique, il comble un trou capacitaire bien connu des armées françaises : les hélicoptères lourds. Depuis juillet 2018, la Royale Air Force déploie trois CH647 Chinook et une centaine d’aviateurs au Mali. Le Chinook, hélicoptère doté de deux rotors, permet le transport logistique de grande capacité au plus près des combats. Une élongation qui est le gage d’une grande efficacité sur un territoire aussi vaste.

Reste qu’officiellement, le mandat britannique doit prendre fin prochainement, à l’été 2020.