Effectuer un déplacement sur un long trajet, soit aller d’une commune vers une autre requiert généralement l’usage d’un moyen de transport. À Lubumbashi, trois personnes sur cinq (3/5), en moyenne, doivent se rendre à l’arrêt de bus ou de taxi pour effectuer leurs déplacements. Mine de rien, les arrêts de bus sont les endroits les plus fréquentés. L’on y passe parfois plus de temps que prévu en cas de manque de moyen de transport immédiat, dû aux bouchons sur la route ou à la recherche des clients le long du trajet.

État de lieu des arrêts de bus : absence totale des corbeilles

Le temps passé à ces endroits est un gâchis, non seulement à cause des imprévus, mais aussi et surtout à cause de l’état des lieux.
Les poubelles pleines.

À certains arrêts, le gouvernement a songé à installer des corbeilles, mais n’a pas pensé à comment les vider une fois pleines. Elles sont simplement déplacées d’un arrêt à un autre, et ce n’est qu’une question de temps, avant que le cycle ne reprenne son cours.
Plus encore, des tas de déchets se forment ça et là par manque de corbeilles et finissent par s’éparpiller.

La culture des poubelles, une notion mal acquise par la population.

Les chauffeurs de bus et de taxi ne sont pas les seuls acteurs de l’insalubrité aux arrêts ; il y a aussi les passants qui jettent, de manière désintéressée, les emballages après utilisation des produits.
Il y a également les nettoyeurs de véhicules qui laissent stagner les eaux qui, une fois en contact avec les immondices, deviennent puantes. Comme quoi, l’idée d’installer des poubelles aux arrêts de bus est un échec lamentable.

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Arrêt Bus Météo à Lubumbashi

Contexte

Suite à l’état d’insalubrité constaté sur la ville de Lubumbashi, le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, avait lancé une campagne de sensibilisation le 29 mars dernier. Il s’est rendu lui-même sur les lieux pour lancer le coup d’envoi.
D’après le constat fait, les ordres ont été exécutés dans les premières semaines, ensuite, retour au galop. Les brigades d’assainissement ne travaillent qu’à des endroits stratégiques. Les arrêts de bus font partie des lieux les plus abandonnés et c’est là que l’on retrouve plus d’immondices.
Quelle méthode finalement employer pour remédier à cette question d’insalubrité sur la ville?

Eunice Musau