Contexte de la création

Le célèbre tunnel de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, (SNCC) fût bâti en 1910 au moment de la création de la ville de Lubumbashi. Il facilitait la circulation entre les deux communes, Kampemba et Lubumbashi.

Des années après, la conjoncture a évolué : accroissement de la population, multiplication des moyens de transport, transformation de l’environnement, etc. Cela a entraîné plusieurs effets négatifs dont la formation des bouchons, des inondations pendant les périodes pluvieuses, etc.,En vue de rendre la circulation plus fluide, il a subi une réhabilitation en 2020 sous la gouvernance de Jacques Kyabula Katwe, gouverneur de la province du Haut-Katanga encore en exercice.

Une solution ou un risque de plus ?

Le tunnel Bel-Air Lubumbashi présente encore aujourd’hui un risque permanent pour les usagers de ce tronçon. Après avoir résolu la question de bouchons et d’inondations, un autre aspect reste en suspend : la zone piétonne . Elle est envahie par des motocyclettes et même d’autres véhicules. Les passagers vont parfois, jusqu’à se heurter et sont là, une proie facile pour les voleurs. Vol de sacs à main, de téléphone, d’objets de valeur, etc.

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tunnel bel air de la SNCC

Les véhicules sur la zone piétonne suscitent des inquiétudes pour l’avenir. Capable à l’origine, de supporter le poids des piétons uniquement, aujourd’hui, accommodée au contexte, le risque d’effondrement guète les usagers à tout instant.
Tunnel pour les uns, refuge pour les autres
Par manque de logements, les enfants de la rue se sont trouvés des petits coins où passer la nuit ou plutôt, y faire leur vie. Le tunnel en fait partie, Ils en ont fait leur maison, et il leur sert d’abri.

Durant les périodes électorales, le tunnel est souvent sollicité, en tant qu’endroit stratégique. Y sont placardées des affiches de différents candidats. Les campagnes publicitaires ne se privent pas non plus de cet intérêt que présente le tunnel. Fort malheureusement, les services concernés ne veillent pas à s’en débarrasser une fois la campagne finie.
Les habitants du tunnel y entassent les immondices. Pas que… s’y joignent également les marchands ambulants et les passants.
Le tunnel de la SNCC présente aujourd’hui plus de risques que d’avantages. Il représente un danger permanent. Les autorités compétentes devraient en faire l’objet de nouveaux projets, avant que le pire n’arrive.

Christian Mbulu/Eunice Musau