Organisé par le forum africain de foret en partenariat avec l’université ougandaise Makerere, du 22 au 26 mai à Entebbe en Ouganda, l’atelier régional sur le partage des connaissances et expériences sur la gestion durable des forêts et le changement climatique dans le domaine de la foresterie en Afrique aura vécu.

Cette rencontre a permis aux experts et chercheurs venus de différentes régions d’Afrique de faire un Etat des lieux des forets du continent et des initiatives prises pour leur bonne gestion.

Les avancés du processus de REED+ et les mesures à prendre

Selon les experts, de nombreux pays africains s’engagent de plus en plus dans le processus REDD + pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts. Les pays se situent à différentes étapes du processus, bien que le Cameroun, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Madagascar et le Burkina Faso ont fait des progrès considérables dans la phase de préparation à la réduction des émissions des gaz dues à la déforestation et la dégradation des forets appelé autrement  REDD,  la DRC reste le pays qui a déjà fait des avancées significatives dans le processus de REDD+ en Afrique, cependant, malgré tous les progrès réalisés, le processus REDD + semble ne pas atteindre le niveau national en raison de nombreux facteurs liés à: la faible capacité et limitée, le manque de technologie appropriée et suffisante, l’utilisation inadéquate et inefficace des finances. A souligné Kevin Enongene, l’un des intervenants

De ce fait les experts ont recommandé aux décideurs de renforcer les capacités techniques dans le domaine du MRV et de l’analyse de marché parmi d’autres domaines thématiques importants de REDD +. En outre, le gouvernement doit harmoniser les réglementations nationales afin de créer un environnement propice à la REDD +. Il est également important pour le gouvernement d’intégrer les avantages non carbone dans leurs programmes REDD +.

Les ravageurs des forets : Que faire ?

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Par rapport aux ravageurs de forêts, ceux-ci représentent une menace potentielle et importante pour les projets de boisement et de reboisement des pays du continent et les pays possèdent une capacité institutionnelle variable pour la gestion des arbres et des ravageurs et maladies liés aux forêts. Dans certains pays, les pays des sous-régions ont des ravageurs communs qui traversent les frontières nationales, ce qui implique la nécessité d’une approche régionale commune et des efforts pour gérer ces ravageurs.

D’où l’importance de l’adoption d’une une option de gestion intégrée pour les ravageurs et les maladies des arbres par les pays du continent. Une surveillance adéquate des ravageurs devrait être effectuée dans les forêts et les plantations et les gouvernements pourraient envisager de fournir des moyens financiers adéquats aux institutions nationales compétentes pour la mise en œuvre de la réglementation sur les ravageurs et les maladies liées aux forêts, ont-ils recommandés les experts.

L’activité humaine destructrice de la forêt

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Il faut aussi souligner que l’activité humaine reste l’un facteur non négligeable de la  dégradation et la déforestation,  Il y a une forte demande de terres pour faire face à la production d’aliments pour alimenter la population croissante du continent et il existe également le besoin de terres pour la production de cultures de biocarburants et de fibres pour la construction.

«  La production alimentaire et la culture des biocarburants ont une incidence significative sur la perte de couverture forestière. Le biocarburant apparaît comme le facteur dominant avec un risque élevé sur les autres facteurs. Le secteur extractif contribue à l’ouverture des forêts à l’exploitation forestière, à la chasse, à l’exploitation minière et à l’agriculture »

De ce fait les États africains devraient élaborer des politiques favorables favorisant un équilibre entre l’alimentation, les fibres et les bois énergie. Il faut une stratégie durable en matière d’énergie du bois qui tient compte des problèmes socio-économiques et environnementaux. Dans la mesure du possible, les pays devraient promouvoir l’utilisation d’énergies alternatives comme l’énergie solaire pour réduire la pression du bois sur la forêt.

Les États africains devraient adopter les meilleures pratiques dans les secteurs de l’agriculture et des biocarburants qui réduiraient la pression sur les forêts. Au Cameroun par exemple, l’organisation non gouvernementale World Wildlife Fund WWF en sigle pilote un modèle de meilleures pratiques dans le secteur agricole entre les producteurs de palmiers à petite porte et les agro-industries à grande échelle et le partenariat vers des avantages économiques gagnant-gagnant entre les deux parties et réduit également la pression sur les forêts naturelles. Un modelé que d’autres pays pourraient adopter.

Apres la séance de recommandation présidée par Monsieur Remy MUKONGO SHABANTU expert en économie forestière et gestion durable des forêts et représentant de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEEAC en sigle, le secrétaire exécutif du forum africain de forets AFF  le professeur Godwin Kowero, a dans son discours de clôture émis le vœu de collaborer avec toutes les structures pour assurer le bon suivi et a remercié les participants pour leur assiduité dans leurs recherche et contributions.

Par Gabrielle Nina MITCH

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