Les Maliens et Maliennes ont passé une journée dans une confusion et incertitude qui ne disent leur nom, le pays est sans président.
Quelques heures après l’annonce de la démission du président IBK( Ibrahim Boubakar Keita), celle de son Premier ministre BOUBOU CISSE, la dissolution du parlement, les hauts gradés de l’armée se sont emparés du pouvoir. Ils ont arrêté le président IBK, sa fille Carine KEITA et le Premier ministre.
Donc c’est un coup d’État militaire qui est signalé.
Ce putsch est justifié par la crise sociopolitique associée à la crise sécuritaire qui ont caractérisé le Mali ces derniers jours.

Le président IBK était secoué par la majorité du peuple Malien qui ne jurait que par sa démission, beaucoup d’organisations régionales ont tenté une médiation pour sauver IBK mais sans succès. On lui reprochait la mauvaise gouvernance et surtout l’inaction face aux attaques djihadistes.
Du côté des militaires Maliens, nombreux réclamaient la hausse de leur solde ,une promesse leur faite depuis 2012 et qui n’est jamais tenue.
Il faut dire que si le coup d’État de 2012 avait été mené par les soldats de rang et avait amené le capitaine SANOGO au pouvoir, ce putsch du 18 août 2020 est orchestré par les officiers supérieurs qui ont neutralisé tous les dirigeants politiques.
L’actuel homme fort du Mali qui est à la tête des putschistes c’est le colonel SADIO CAMARA, qui est rentré au Mali il y a juste 15 jours, en provenance de la Russie en formation militaire.

Il s’agit du quatrième coup d’État que compte le Mali, les putschistes annoncent la création du comité national pour le salut et l’ouverture d’une période de transition vers la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes.


KANKU ÉDOUARD