À l’occasion de la journée mondiale de la santé, Help Me Group, fondé par Mme Rosette Disashi a organisé une matinée de réflexion sous le thème :« Autisme et stress sous covid-19 »

Prenant la parole pour faire le point sur la situation sanitaire en RDC, Mme Rosette a relevé l’aspect du confinement décrété par les autorités politico-administratives pour lutter contre la pandémie. D’après ses études, le confinement est considéré comme élément accélérateur du stress et de la dépression dans le chef des proches des victimes des Troubles du Spectre Autistique (TSA).

Plusieurs panélistes et professionnels de santé ont rehaussé de leur présence à cette activité, sous la modération du professeur Mick Shongo. 

Le professeur Toni Lubala a axé son intervention sur «Autisme : Cause et diagnostic » , soulignant qu’il s’agit d’un trouble et non d’une maladie, et que celui-ci n’empêche pas de développer quelques capacités. Les personnes qui en souffrent peuvent d’ailleurs exceller dans la vie à l’instar de Lionel Messi et Bill Gates.

Intervenant sur la « Prise en charge neuropsychiatrie et nécessité de la pluridisciplinarité », le professeur Ally Ndjunkendi a signifié à l’assistance que le traitement est possible 10 mois après la naissance et que la prise en charge pose problème, vu que les institutions sanitaires sont tenues par les services privés. 

Mme Rosette Disashi a axé son intervention sur : « Stress chronique et maladies psychosomatique chez les parents d’enfants sous TSA ». Après enquête, elle a constaté que les parents des autistes ont développé un stress durant la période de confinement. 

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Rosette Disashi

Mme Maguy Musole est intervenue sur la « Prise en charge psychopédagogique de l’autisme : Approche naturalistique » et a lancé un cri d’alarme aux autorités de la ville pour un soutien dans la prise en charge des enfants autistes. « La prise en charge est un métier qui demande la passion et la patience. Si vous ne les avez pas, ne le faites pas »

Enfin Mme Patricia Lukoji s’est focalisée sur le « Vécu psychique et les espoirs d’un parent d’enfants sous TSA » en donnant son propre témoignage : « Notre pire ennemi, c’est le regard des autres. Surtout quand vous avez un niveau de vie élevé, on vous traite de tous les mots ; on vous accuse d’avoir sacrifié vos enfants au prix de votre succès »

Signalons qu’une série de questions-réponses entre intervenants et participants a eu lieu après chaque thématique. Des brevets de mérite ont été remis aux professionnels et quant à eux, les parents ont reçu des diplômes d’encouragement.

Eunice Musau