Face à la recrudescence des actes d’insécurité dans la partie est de la République Démocratique du Congo, plusieurs mouvements citoyens et autres groupes de pression ont décidé de surseoir les appels à la ville morte pour exiger le retour de la paix et le départ de la Monusco. Ces derniers n’ont pas arrêté avec la pression, bien au contraire, ils changent de stratégie, et évoquent une «désobéissance fiscale».
Dans une déclaration faite ce samedi, et après une semaine des manifestations anti monusco, les associations et mouvements citoyens ont décidé de lever la mesure des journées sans activités en ville de Butembo et ses environs.
Selon plusieurs sources surplace en ville de Butembo, ces associations et mouvements citoyens indiquent qu’ils passent à la vitesse supérieure en lançant la campagne de la désobéissance fiscale «jusqu’au rétablissement de la paix».
«La désobéissance fiscale entre en vigueur dès ce lundi 12 avril dans les villes de Beni et de Butembo, dans les territoires de Beni et de Lubero», peut-on lire dans cette déclaration.
Par ailleurs, ces associations interdisent la circulation de la Monusco dans la région de Beni et Lubero car, disent-elles, la population a retiré sa confiance à la mission onusienne.
Pendant la période des journées sans activités, plusieurs manifestations ont été organisées en ville de Butembo. Elles ont malheureusement débouché à des pertes en vies humaines et plusieurs dégâts matériels.
L’est du pays est toujours en proie à l’insécurité depuis des décennies, Beni, Butembo et d’autres contrées de la région du Kivu sont régulièrement la cible des groupes rebelles qui violent, volent et tuent les populations civiles.
Bwana Muyenga
