« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », disait Corneille. Un adage qui a trouvé son sens dans l’élection du bureau devant conduire désormais le Rassemblement issu de Genval.

Après des journées pleines et des nuits blanches, les membres de différentes plateformes du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement sont parvenus à trouver un compromis dans la nuit du jeudi 02 mars 2017.

L’interminable réunion politique s’est tenue dans la résidence de feu Etienne Tshisekedi, dans la commune de Limete (Kinshasa).

Comme pressenti et annoncé par notre rédaction, le fils d’Etienne Tshisekedi, Félix Antoine Tshilombo a été porté à la tête du Rassemblement et travaillera avec Pierre Lumbi, président en exercice du G7 et président national du MSR.

Pourquoi Félix Tshisekedi ?

Félix

Le monde connait son père et depuis un temps, lui aussi. Il a su prendre à bras-le-corps la bataille politique menée par son feu père et s’est hissé au niveau diplomatique de son parti. Il a été au four et au moulin dans les manifestations visant à empêcher au régime actuel en RDC de se maintenir impunément après la fin légale du mandat du Président Joseph Kabila.

Député national élu dans la législature de 2011, Félix Tshisekedi semble être l’incarnation du leadership de son père et l’a démontré lors des troubles observés lors de l’annonce de l’inhumation d’Etienne Tshisekedi au cimetière de la Gombe. Une seule rencontre avec les militants de l’UDPS aura suffi pour apaiser la tension.

Pierre Lumbi, à la place de Tshisekedi…

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Très réservé, Pierre Lumbi est ce genre des politiques purs et fins. Après un temps passé dans la majorité présidentielle, le président national du MSR est parmi les 7 leaders des partis politiques ayant pris le courage de dénoncer ce qu’ils ont appelé le danger de manque d’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Aux côtés d’Olivier Kamitatu, Mwando Nsimba, Dany Banza, Christophe Lutundula et Antoine Kyungu wa Kumwanza, ils ont créé le groupe de 7 partis (G7) pour militer dans les rangs de l’opposition en vue d’avoir la première alternance politique en RDC.

Application de l’accord de la Saint Sylvestre …

Les conséqeunces de l’élection qui s’est déroulée à la tête du Rassop sont notamment l’application globale de l’accord du 31 décembre 2016.

Lors de l’audience leur accordée par le chef de l’Etat, les Evêques membres de la CENCO (organe de l’église catholique qui offre les bons offices au dialogue en RDC) avaient annoncé que le Président leur a confié qu’il attendait l’élection du nouveau Président du conseil des sages du Rassop, en même temps Président du Conseil national de suivi de l’accord, pour recevoir de lui la proposition du premier ministre à nommer dans le cadre du respect de l’accord.

Avec cette désignation du président du conseil des sages, le Rassop tient ses engagements et fait un pas vers la mise en application effective de cet accord que les Congolais attendent depuis fin 2016.

Tout porte à croire que le nouveau premier ministre devra, si rien ne change, être investi au parlement lors de la reprise de cette institution à partir du 13 mars prochain.

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