Le commerce ambulant communément appelé marché pirate, a la base d’une vague de désordres publics dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Ces marchands sont tout le temps aux aguets, car ils ne savent pas quand la police peut surgir. Des arrêts de bus encombrés, des routes parfois bouchées au risque d’accidents. A cela s’ajoute cette traque continuelle menée par des agents de la police nationale congolaise envoyés pour remettre de l’ordre.

La plus part d’entre eux possédants un capital ne dépassant pas 20.000 francs congolais n’ont pas su payer les taxes au marché formel, et se sont vu obligés de rejoindre le mouvement de marchands ambulants, pour essayer de survivre.

« Ma situation financière ne me permet pas de payer les taxes et ne me laisse pas le choix, j’ai abandonné ma place au marché Mzee car j’avais constaté que c’est moi qui perdais chaque jour», explique, à Globalinfos.net, un commerçant rencontré devant le marché Mzee, au centre ville de Lubumbashi.

Malgré les incessantes traques menées par les agents de la police, certains vendeurs ambulants étalent quand-même leurs articles par terre, et s’enfuient à la vue de la police. D’autres encore perdent leurs marchandises que saisissent les agents de l’ordre commises à cette traque.

Les vendeurs se trouvant au marché Mzee disent avoir beaucoup de clients dans la journée, car c’est en ce moment que les policiers coincent plus les marchands ambulants dit pirates et à partir de 17h la clientèle baisse.

Une dame, la cinquantaine révolue, vendeuse des friperies au marché Mzee s’exprime à propos.

«Depuis la décision prise par les autorités de lutter contre les marchés pirates, nous avons remarqué une augmentation de la clientèle, ainsi nous pouvons bien nous acquitter des taxes. Avant cela, tous les clients se limitaient à l’extérieur du marché et il y a de ces vendeurs qui sont là juste pour une marchandise dont le coût ne dépasse même pas 5.000 francs congolais»

Rappelons que la traque des marchants pirates au centre ville de Lubumbashi continue, et que les autorités administratives et policières devraient prendre des mesures d’accompagnements pour encadrer ces marchants et les aider à rejoindre le Marché formel.

Joséphine Aloma