Lucie Musumba Kitele est née à Lubumbashi le 10 novembre d’une certaine année. Elle a effectué ses études primaires à l’école Hatuwa 2. Pour le cycle long, elle a été accueilli par l’institut KISIMA dans la filière de secrétariat. Elle est entrepreneure, épouse et mère de 4 enfants.

Le Desk femme de Globalinfos.net est allé à la découverte de cette femme qui a survécu à un drame : l’incendie de sa boucherie le 1er jour de l’an.

L’observation, un atout qui a déclenché une suite d’activités

Je dirais que j’ai le don du commerce. Tout est parti d’une observation. A chaque fois que j’allais chercher mon fils à l’école, je voyais des gens avec des seaux de glace. Ils ont éveillé ma curiosité et j’ai eu l’idée de faire pareil. J’ai acheté tout ce qu’il me fallait et je vendais toute seule. Quelques temps plus tard, j’ai engagé quelqu’un pour vendre.
Après mon aménagement au quartier Lido, je me suis lancée dans la vente des Loly, activité courante dans ce milieu. J’étais surprise : le lot finissait toujours en chemin.
Je me suis retrouvée à la GECAMINES, dans une parcelle où toutes les femmes achetaient les poissons en détail. Ça m’a inspiré à me lancer dans la boucherie. Comme je n’avais pas de balance, j’ai appris à mesurer en observant les achats des autres femmes.
Aujourd’hui, je tiens une grande boucherie, LA MAIN DE L’ÉTERNEL et j’ai réussi grâce à ce capital humain que le ciel a placé autour de moi. Tout ce que je gagne me permet de nourrir mes enfants, je les scolarise et cela fait ma joie.

L’incendie qui m’a arraché tous mes biens, voilà le souvenir le plus douloureux de toute ma carrière

Je me rappelle encore cet incident , le moment le plus difficile, le jour où mon magasin a pris feu. J’avais très bien travaillé cette semaine là. À la veille du nouvel an, nous avons travaillé jusque très tard. Le 1er janvier, je suis encore retournée très tôt à la boucherie, sous demande de la clientèle et j’ai travaillé tout l’avant-midi. Puis je suis rentrée à la maison pour me reposer. À mon réveil, on m’annonce que mon magasin a pris feu. Je pensais que c’était sûrement rien de très important, mais à ma grande surprise, j’avais tout perdu. J’étais obligée de tout refaire à zéro, ça m’a beaucoup déséquilibré.

Entreprendre et tenir un foyer, chose par très aisée

L’une de mes plus grandes difficultés est le fait d’être à la fois entrepreneure, épouse et mère. Je travaille toute la journée et je ne rentre à la maison que le soir, épuisée. C’est parfois difficile de se faire comprendre de ses enfants et de son conjoint.

La femme doit chercher de l’argent de la manière la plus honnête possible.

En affaire, je traite pas comme une femme, mais comme une commerçante. D’ailleurs, quand j’ai ouvert mon magasin dans ce couloir, j’étais la seule femme. Avec le temps, celles qui n’osaient pas se lancer on finit par s’y mettre. Ça m’a fait plaisir de voir que j’ai été un modèle pour les autres femmes comme moi.
La femme doit chercher de l’argent de la manière la plus honnête possible. C’est important de venir en aide à son époux par ses efforts, puisque c’est aussi là le but de la femme.
Lucie Musumba a traversé de dures épreuves, mais dans tous les cas, elle a toujours fait preuve de courage. Vendeuse de glace, livreuse de loly et approvisionneuse en charcuterie, elle ne s’est jamais sentie complexé de faire ce qu’il y a de mieux pour sa famille. Le climat harmonieux qu’elle crée autour d’elle est la raison pour laquelle sa compagnie est appréciée.

Eunice Musau
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